Deux militants du Akkar libérés

Deux militants de la contestation populaire arrêtés ce week-end dans le Akkar ont été libérés lundi. 

Cependant, un des deux militants, le porte-parole du mouvement de contestation à Halba, Ghaith Hammoud, a refusé d'être libéré avant qu'un médecin légiste ne l'examine affirmant avoir été battu au moment de son arrestation, rapporte notre correspondante Ornella Antar.

Il avait été arrêté dimanche par une patrouille des services de renseignement des Forces de sécurité intérieure (FSI), pour son implication présumée dans un incident qui s’est produit lors d'une réunion samedi, selon l’Agence nationale d’information (ANI, officielle). L'autre militant, Miraz al-Joundi, avait été arrêté la veille.

Les militants s’étaient attroupés samedi devant la municipalité de Halba, au moment de la tenue d'une réunion destinée à collecter des fonds en faveur de l’hôpital gouvernemental, en signe de protestation. « Nous voulions protester contre la façon dont est gérée la crise du coronavirus, surtout que nous n’avons pas confiance en ces personnes qui recueillent ces fonds et que nous accusons de piller les deniers publics », a affirmé à notre correspondante Ornella Antar l’un des contestataires, Firas Abdallah.

« Nous avions obtenu une autorisation pour entrer à la réunion et exposer notre point de vue de façon pacifique. Mais l’un des gardes du corps du député Walid Baarini (Courant du Futur) a tiré en l’air pour nous en empêcher », a-t-il ajouté.

A la suite de ces arrestations, des protestataires ont coupé dimanche la route principale de Halba à l’aide de pneus enflammés en signe de protestation, selon l’ANI. D’autres contestataires ont observé un sit-in devant le siège des services de renseignement des FSI à Tripoli.