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Culture - VIRUS

Lahza

Photo Sarah Moon

Le temps arrêté dans lequel nous nous trouvons a un rythme de neige. Les secondes, les minutes tombent lentement les unes après les autres, les unes sur les autres, puis s’entassent. Elles s’étoffent d’un côté, continuent à descendre de l’autre. D’heure en heure, les heures se recueillent dans du blanc. Le présent occupe l’espace de bas en haut. Il ne s’en va ni ne s’accroche, il fabrique du passé à son image, en plus épais. Il le tient, il se tient, il dure. Il fait attendre l’avenir. Il le calibre, il évalue la place qu’il pourra ou ne pourra pas occuper lorsqu’il sera imprimé. Un sablier invisible, alimenté par le ciel, annule et déporte, jour après jour, les intervalles minutés des sabliers en verre. Le présent neige. Son presque silence l’érige au rang d’étalon. L’instant, lahza en arabe, mérite soudain son verbe, lahaza, qui signifie remarquer, faire attention, ne pas passer à côté.

D.E.



Lire le précédent texte de cette capsule qui contiendra, jour après jour, durant le confinement, des fragments de pensée, des citations, des instants pris au vol.

La voile

Le temps arrêté dans lequel nous nous trouvons a un rythme de neige. Les secondes, les minutes tombent lentement les unes après les autres, les unes sur les autres, puis s’entassent. Elles s’étoffent d’un côté, continuent à descendre de l’autre. D’heure en heure, les heures se recueillent dans du blanc. Le présent occupe l’espace de bas en haut. Il ne s’en va ni ne...

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