Te rendre hommage en quelques lignes, toi qui as eu une longue expérience de vie, est presque une mission impossible !

Raymond Nahas se conjuguait à tous les temps, sauf à l’imparfait !

Orphelin de père à 4 ans, tu as reporté tout ton amour sur ta mère italienne, Noëlle, qui a été admirable dans ton éducation.

Ancien élève chez les Frères des écoles chrétiennes, tu était féru de culture et d’art, et tu l’as prouvé en proposant dès les années soixante un concours de dessin Fabriano, pour donner le goût de l’art aux plus jeunes.

Écrivain et poète à tes heures perdues, tu laisses des écrits qui font toujours sourire, grands et petits.

Georges Naccache himself, en fin connaisseur, t’avait un jour bombardé du plus beau compliment de ta vie, en te disant que tu avais su dépasser ton propre père, Gabriel, lui aussi journaliste et publiciste, par tes idées novatrices et créatrices.

Toi qui parlais cinq langues différentes et qui n’avais pas la langue dans la poche, tu as su ne jamais pratiquer la langue de bois, et être un père aimant et un grand-père affectueux !

Tu es parti humblement, un 26 mars, sur la pointe des pieds, en pleine crise de corona-confinement, mais même si le chemin peut paraître long et ardu, je te promets, avec mes frères et ma sœur, d’être toujours à la hauteur du nom et des valeurs que tu nous a appris à porter fièrement !

Nous ne te reprochons pas de nous avoir quittés, Nonno, nous te remercions de t’avoir connu et de nous avoir donné, avec toute la générosité que nous te connaissons, autant d’amour et de tendresse de ton vivant !

Monsieur Fabriano, comme t’appellaient tendrement tes amis, les anges t’attendent là-haut pour – enfin – pouvoir participer eux aussi au concours Fabriano de dessin, que tu sauras certainement leur organiser !

La mort n’est nullement une absence, mais une différence dans la présence !

À vos pinceaux, prêts, partez !

Ton fils qui t’aime

Jean-Claude NAHAS