Le chef du Courant patriotique libre, l'ancien ministre des Affaires étrangères Gebran Bassil, a critiqué jeudi le gouvernement de Hassane Diab au sujet du rapatriement des Libanais bloqués à l'étranger en raison des mesures restrictive contre la propagation du nouveau coronavirus, affirmant qu'il est de leur droit de rentrer au pays.
"Aucun pays ne peut interdire ses ressortissants de rentrer chez eux, qu'il s'agisse d'émigrés ou de migrants !", s'est insurgé M. Bassil sur son compte Twitter. "Le Liban, en particulier, ne peut pas protéger ses résidents et manque à ses responsabilités vis-à-vis de ses expatriés ! Leur retour est une responsabilité qui incombe au gouvernement : les ambassades doivent enregistrer leur noms et la Middle East Airlines (MEA) doit organiser des vols spéciaux pour eux et s'assurer de leur dépistage ainsi que de leur confinement à domicile à leur retour, pour protéger leur entourage. C'est cela le Liban", a conclut Gebran Bassil.
Le chef de la diplomatie libanaise, Nassif Hitti, pourtant réputé proche du Courant patriotique libre, s'est voulu rassurant mercredi au sujet des Libanais coincés à l'étranger depuis le début de la pandémie du coronavirus, notamment les jeunes étudiants bloqués en Italie, foyer européen de la maladie. M. Hitti a également affirmé être en contact avec les chancelleries concernées pour leur venir en aide ou les rapatrier.
Le gouvernement doit plancher aujourd'hui sur cette question, lors d'un Conseil des ministres au palais présidentiel de Baabda.
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