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Dernières Infos - Liban

Sfeir : Les politiciens ne doivent pas interférer dans les affaires des banques

Le president de l'Association des banques du Liban, Salim Sfeir. Photo Ani.

"Les politiciens feraient mieux de ne pas interférer dans (les affaires) du secteur bancaire. (…) Cela relève de la responsabilité de la banque et non des politiciens", a déclaré au Financial Times le président de l’Association des banques du Liban, Salim Sfeir, au lendemain d’un cafouillage entre l’ABL et le gouvernement au sujet de la fermeture ou non des agences bancaires. Un accord entre les deux parties a depuis été trouvé : une partie des agences resteront ouvertes pendant la mobilisation générale proclamée au Liban jusqu’au 29 mars pour lutter contre la propagation du coronavirus.

Mercredi, suite à la contamination d’un employé dans l’administration de la BLC Bank, le syndicat des employés de banque s’apprêtait à porter plainte "contre les banques ayant ouvert leurs portes (hier) et ayant ainsi exposé leurs employés à un danger direct", a indiqué une source bancaire à L’Orient-Le Jour.

Les établissements bancaires, qui avaient décidé au départ de s’aligner sur la position du syndicat de leurs employés, avaient annoncé que leurs services se limiteront à assurer les retraits en livres, le traitement des paiements par cartes, les virements de salaires, ou encore les "opérations commerciales urgentes" sollicitées par les entreprises et répondant à certains critères, au grand dam du gouvernement. Le fait de permettre les retraits en livres seulement a été vivement critiqué par les usagers.

Mais pour Salim Sfeir, "les eurobonds étaient l’unique source de liquidités en dollars pour les banques, qui ont déjà utilisé la totalité de leurs dépôts en devises auprès de leurs banques correspondantes", c’est pourquoi les banques libanaises "ont été contraintes de vendre leurs eurobonds (sur le marché secondaire)".

Le gouvernement a fait défaut sur la série d’eurobonds arrivée à échéance le 9 mars et annoncé son intention de restructurer l’ensemble de sa dette. Quelques semaines auparavant, les banques locales (qui sont les principaux créanciers de l’Etat) qui craignait ce scénario, ont vendu leurs obligations à près de la moitié de leur valeur nominale sur le marché secondaire à des fonds internationaux, pour empocher quelques liquidités. Une enquête judiciaire est en cours sur ces ventes, puisqu’elles pourraient compromettre toute possibilité pour le gouvernement de parvenir à un accord avec ses créanciers pour la restructuration des séries de 2020. 

"Les politiciens feraient mieux de ne pas interférer dans (les affaires) du secteur bancaire. (…) Cela relève de la responsabilité de la banque et non des politiciens", a déclaré au Financial Times le président de l’Association des banques du Liban, Salim Sfeir, au lendemain d’un cafouillage entre l’ABL et le gouvernement au sujet de la fermeture ou non des agences bancaires. Un...