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Sport - Épidémie de coronavirus

Le monde sportif de plus en plus inquiet

Thomas Bach, le président du Comité international olympique (debout à droite), déclarant aux journalistes à l’issue de la réunion de deux jours du CIO à Lausanne (Suisse) que le mouvement olympique n’a évoqué « ni annulation ni report » des JO de Tokyo malgré l’épidémie de Covid-19 dans le monde. Fabrice Coffrini/AFP

Le monde du sport dans l’incertitude : plusieurs nouvelles annulations, reports et autres forfaits par précaution, causés par l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19), sont à nouveau venus perturber hier le calendrier sportif, faisant craindre pour la tenue des prochains grands rendez-vous internationaux.

Hier, le match Italie-Angleterre du tournoi des Six-Nations de rugby, prévu à Rome le 14 mars, a été reporté à une date indéterminée. C’est la deuxième rencontre du tournoi reportée, après celle prévue initialement demain samedi à Dublin entre l’Irlande et l’Italie. Cette annonce a été faite au lendemain des mesures décidées par le gouvernement italien pour lutter contre l’extension de l’épidémie dans la péninsule, pays d’Europe le plus touché par le Covid-19 (3 089 cas confirmés et 107 décès). Afin d’éviter au maximum rassemblements et foules, les autorités ont publié mercredi un décret selon lequel toutes les compétitions sportives, notamment les matches de Serie A de football, devront se tenir à huis clos jusqu’au 3 avril. Plutôt que le huis clos, le comité des Six-Nations a donc privilégié la solution du report sine die. Et le calendrier de la compétition pourrait encore être modifié. Mercredi déjà, la seconde demi-finale retour de la Coupe d’Italie de football (Naples-Inter Milan) avait été reportée, au lendemain du report de la première (Juventus Turin-AC Milan).

Principe de précaution

Et, au nom du principe de précaution, plusieurs organisateurs d’événements sportifs ont pris l’initiative d’aller encore plus loin… Ainsi, la course cycliste des Strade Bianche, prévue demain samedi à Sienne (Italie), a été purement et simplement annulée après une réunion entre les organisateurs et les autorités locales. Cette décision intervient également après le forfait ces deux derniers jours de plusieurs équipes, comme Mitchelton, EF, Jumbo et Groupama-FDJ, souhaitant protéger leurs cyclistes de possibles risques de contamination. Hier, d’autres formations cyclistes ont, elles, étendu ces retrait à l’ensemble des courses italiennes : c’est le cas de l’équipe française AG2R La Mondiale, qui ne concourra pas sur l’ensemble des compétitions de la péninsule jusqu’à Milan-Sanremo le 21 mars. « En tant que chef d’entreprise, je ne peux pas engager la santé et l’intégrité de notre personnel, alors que la situation sanitaire est instable en Italie et que de nombreuses interrogations, légitimes, se sont exprimées au sein de l’équipe », a déclaré Vincent Lavenu, le patron d’AG2R. Quant à l’équipe kazakhe Astana, elle a carrément décidé de renoncer à l’ensemble des courses jusqu’au 20 mars. Cela inclut donc aussi Tirreno-Adriatico (11-17 mars en Italie) et Paris-Nice (8-15 mars en France). Ces retraits en série pourraient entraîner l’annulation pure et simple de ces épreuves, non pas en raison de l’épidémie de Covid-19 ou des mesures prises par les autorités, mais tout simplement faute d’un nombre de concurrents suffisants. Astana est ainsi la troisième équipe à annoncer qu’elle ne participera pas à Paris-Nice, une course dont la ministre française des Sports, Roxana Maracineanu, avait pourtant confirmé le maintien mardi, l’épreuve ne passant pas par des zones à risques et ne devant pas attirer plus de 3 000 personnes en même temps au même endroit.

Toujours en cyclisme, « suite à la perte tragique de Nicolas Portal, conjuguée à l’incertitude actuelle autour du coronavirus, le Team Ineos a décidé aujourd’hui de se retirer temporairement de toutes les courses jusqu’à la Volta a Catalunya le 23 mars », a indiqué mercredi soir l’équipe britannique sur Twitter. Les coureurs d’Ineos ne s’aligneront pas non plus sur deux courses belges : la Bredene Koksijde Classic et la Nokere Koerse. La formation fait ainsi l’impasse sur trois semaines du calendrier cycliste. Sur un autre continent, quatre équipes (UAE Emirates, Gazprom, Cofidis, Groupama-FDJ) ont été officiellement placées en quarantaine aux Émirats arabes unis jusqu’au 14 mars. La maladie avait provoqué l’annulation des deux dernières étapes du Tour des Émirats fin février. Et qu’en sera-t-il pour les classiques cyclistes belges qui débutent à la fin du mois ? Hier, 27 nouveaux cas de patients positifs au Covid-19 ont été détectés en Belgique, portant le nombre de cas à 50 malades.

L’Afrique en alerte

En Afrique, zone pour le moment relativement épargnée par l’épidémie du nouveau coronavirus, les autorités prennent les devants. Le Maroc a notamment restreint les rassemblements culturels et sportifs, interdisant toutes les manifestations « avec une participation de personnes venant de l’étranger » et celles rassemblant plus de 1 000 personnes. La Fédération royale marocaine de football (FRMF) a déjà imposé le huis clos pour tous les matches de football, toutes compétitions et toutes catégories, pour « la sécurité des joueurs, des entraîneurs et des supporteurs ».

En outre, pour beaucoup d’épreuves sportives prévues dans le monde dans les prochaines semaines, c’est désormais l’incertitude qui règne. Ainsi, en football, le 8e de finale retour de la Ligue des champions qui doit opposer la Juventus Turin à l’Olympique lyonnais (OL), programmé le 17 mars, aura-t-il lieu et dans quelles conditions ? Pour le moment, personne ne sait, pas même les principaux concernés. Logiquement, en vertu du décret pris mercredi par les autorités italiennes, il devrait se dérouler à huis clos, mais mercredi l’OL a annoncé que pour le moment l’information n’avait pas été confirmée « ni par l’UEFA ni par la Juventus ». Les prochains matches de qualification au Mondial 2022 de football de la zone Asie pourraient, eux, se voir reportés, après une proposition faite en ce sens hier par la FIFA (l’instance suprême du foot mondial).

Par ailleurs, mercredi soir, à l’issue de la réunion de sa commission exécutive à moins de cinq mois de la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques de Tokyo (24 juillet-9 août), le Comité international olympique (CIO) n’a évoqué « ni annulation ni report », a déclaré son président Thomas Bach. « Nous sommes face à des défis, mais je ne veux pas ajouter à la spéculation. Le CIO réaffirme son total engagement à assurer le succès des Jeux », a insisté le patron du mouvement olympique pour apaiser les inquiétudes. Le CIO a par ailleurs décidé, dans un souci d’équilibre des sexes, d’autoriser deux porte-drapeau par nation – un homme et une femme –,

contre un seul jusqu’alors, pour la cérémonie d’ouverture des Jeux. Toutefois, cette mesure est facultative. Selon le CIO, les JO de Tokyo « seront les premiers Jeux olympiques de l’histoire où l’équilibre entre les sexes sera respecté, avec 48,8 % de femmes parmi les participants ».

Source : AFP


Le monde du sport dans l’incertitude : plusieurs nouvelles annulations, reports et autres forfaits par précaution, causés par l’épidémie du nouveau coronavirus (Covid-19), sont à nouveau venus perturber hier le calendrier sportif, faisant craindre pour la tenue des prochains grands rendez-vous internationaux.Hier, le match Italie-Angleterre du tournoi des Six-Nations de rugby,...

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