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Économie - Restauration

Pas moins de 785 établissements fermés depuis septembre

Le président du syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries, Tony Rami, a annoncé hier dans un communiqué que 785 établissements « servant de la nourriture et des boissons » ont mis la clé sous la porte depuis septembre 2019 à fin janvier, dans le contexte de crise économique et financière que traverse le pays depuis plusieurs mois. Sur ce dernier mois, la filière a recensé pas moins de 240 fermetures.

C’est au Mont-Liban que le plus grand nombre de fermetures a été recensé par le syndicat sur la même période (54,6 %), devant Beyrouth (29,4 %), le Liban-Nord (6,7 %), le Liban-Sud (6,6 %) et enfin la Békaa (6,5 %). Parmi les difficultés fatales aux restaurateurs figurent notamment les problèmes qu’ils rencontrent pour se fournir en matières premières suite aux restrictions mises en place par les banques sur les transferts à l’étranger, qui les obligent à se fournir en dollars frais chez les changeurs où son taux a atteint près de 2 500 livres, une des répercussions des mesures informelles de contrôle de capitaux mises en place par le secteur bancaire. Comme les acteurs de la filière évitent en plus de répercuter ces coûts sur leurs prix pour ne pas faire fuir leur clientèle, ils continuent ainsi à compter le dollar au taux officiel (1 507,5 livres pour un dollar, et 1 515/1 520 pour les transactions bancaires).

Contacté par L’Orient-Le Jour, Tony Rami a aussi regretté que les propriétaires de certains établissements « se trouvent obligés de vendre à bas prix la franchise de leur marque libanaise à l’étranger uniquement pour pouvoir ouvrir des succursales à l’extérieur du pays ou pour obtenir des liquidités ». Selon lui, cette situation a contribué à « fortement diminuer la valeur des marques de restauration libanaise » sur le marché.

Le syndicat a enfin proposé un plan d’action au gouvernement de Hassane Diab, qui inclut notamment une réduction de la fiscalité et demandé aux banques de réduire les taux d’intérêt sur les crédits et de recommencer à leur fournir des facilités bancaires, ces dernières ayant été progressivement supprimées par plusieurs établissements depuis le début de la crise dont les conséquences s’aggravent de jour en jour. Selon Infopro, une société spécialisée dans l’édition de titres de presse économique, 220 000 emplois ont été supprimés depuis octobre dernier.

M. A.

Le président du syndicat des propriétaires de restaurants, cafés, boîtes de nuit et pâtisseries, Tony Rami, a annoncé hier dans un communiqué que 785 établissements « servant de la nourriture et des boissons » ont mis la clé sous la porte depuis septembre 2019 à fin janvier, dans le contexte de crise économique et financière que traverse le pays depuis plusieurs mois. Sur...

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