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Monde - Repère

Les principaux candidats démocrates US et le Moyen-Orient

Le candidat démocrate à la présidentielle américaine, Bernie Sanders, lors de sa campagne électorale, en Iowa, le 3 février 2020. Kerem Yucel/AFP

Le caucus de l’Iowa, a officiellement marqué le début de la primaire démocrate aux États-Unis. Quatre candidats sont en tête des sondages en ce début de campagne: Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama ; le sénateur du Vermont Bernie Sanders ; la sénatrice du Massachusetts Elizabeth Warren et l’ancien maire de New York Michael Bloomberg. Si les démocrates de l’Iowa ont placé en tête l’ancien maire Pete Buttigieg, c’est parce que leurs préoccupations étaient la santé et le changement climatique. Toutefois, il est probable que la politique étrangère constituera un sujet important pour l’ensemble de la primaire démocrate. De fait, depuis le début du mandat de Donald Trump, de nombreuses voix émanent – entre autres – du parti bleu pour dénoncer un manque de clarté dans sa stratégie au Moyen-Orient. Tour d’horizon des positions démocrates.


Le nucléaire iranien
Le 8 mai 2018, les États-Unis se retiraient officiellement de l’accord de Vienne sur le nucléaire iranien, que Donald Trump qualifiait de « pire accord de l’histoire ». Ce sujet constitue aujourd’hui un quasi-consensus dans le débat pour la primaire démocrate puisque tous les candidats souhaitent réintégrer l’accord, à l’exception de Michael Bloomberg. Ce dernier s’était prononcé contre en 2015 et a renouvelé sa position dans son discours de Miami le 26 janvier 2020, concédant cependant que le retrait unilatéral opéré par Donald Trump avait été trop brusque.


La guerre au Yémen
Depuis plusieurs années maintenant, le gouvernement américain fournit une aide militaire et des renseignements à la coalition menée par l’Arabie saoudite. L’ensemble des candidats à la primaire démocrate – au-delà même des quatre dont traite l’article – considère que cette aide doit être suspendue. Tous jugent l’implication américaine dans ce conflit désastreuse et regrettent la crise humanitaire qui en a résulté.


Les troupes américaines en Afghanistan
Le retrait d’Afghanistan est désormais un sujet bien ancré dans le débat américain. L’administration Obama l’annonçait en 2011 puis avait fini par y renoncer, Trump l’excluait en 2017 puis déclarait fin 2019 le retrait de 4 000 soldats. Les quatre candidats en tête des sondages garantissent pour leur part un retrait des troupes à échéance de leur fin de mandat, n’excluant cependant pas la présence de quelques forces résiduelles au-delà de ce délai. Seul Joe Biden a clarifié l’usage de ces forces, qu’il destinerait uniquement à des missions antiterroristes.


Rétablissement des relations diplomatiques avec Assad
Parmi les débats de politique étrangère entre les candidats démocrates, celui-ci est sans doute le plus clivant. Le plus ouvert sur le sujet est probablement Bernie Sanders qui qualifie le président syrien de « tueur de masse » et estime que « le monde se porterait mieux sans lui ». Le sénateur du Vermont considère cependant qu’il n’est pas du ressort des États-Unis de renverser le régime et insiste sur le fait que des relations diplomatiques entre les deux pays ne signifient pas cautionner l’homme ou son régime.

Elizabeth Warren utilise peu ou prou les mêmes qualificatifs à l’adresse de Bachar el-Assad, mais ne souhaite pas pour sa part restaurer les relations diplomatiques. La sénatrice se positionne depuis plusieurs années pour un départ du président syrien. Récemment encore, elle jugeait la solution militaire inadéquate tout en considérant que « le monde doit le tenir (Assad) responsable de ses violations du droit international et de sa violence envers le peuple syrien ».

Les positions de Joe Biden et Michael Bloomberg sont en revanche plus floues. L’ancien vice-président insiste sur le fait que la situation en Syrie est dramatique et que les États-Unis doivent travailler avec toutes les parties engagées vers la résolution du conflit. M. Bloomberg quant à lui ne s’est pas prononcé sur le sujet.


Conditionnement des aides à Israël
La position des quatre démocrates face à Israël et notamment aux colonies est diamétralement opposée. Bernie Sanders et Elizabeth Warren pensent qu’il est possible de faire évoluer la politique de l’État hébreu en utilisant les aides versées par les États-Unis comme un moyen de pression. Le sénateur du Vermont a même déclaré être prêt à convertir une partie du budget dédié à Israël en donation humanitaire pour la population de Gaza. Michael Bloomberg et Joe Biden y sont farouchement opposés. Le premier juge l’idée « scandaleuse » et parle d’une « énorme erreur ». Le second, moins emphatique, promettait le 26 janvier dernier qu’il ne toucherait aucune des aides versées à Israël et qu’il soutiendrait le pays contre vents et marées.

Ces sujets cruciaux continueront d’être abordés tout au long des primaires démocrates, qui ne prendront fin que le 7 juin. Outre les trois débats intraparti courant février, les candidats disposeront donc de nombreuses occasions pour étoffer leurs positions.



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