Le ministre de l'Intérieur, Mohammad Fahmi, reçu à Baabda par le chef de l'Etat, Michel Aoun, a affirmé avoir "donné des instructions aux forces de l'ordre afin d'assurer la protection des manifestants pacifiques et d'empêcher toute intervention des fauteurs de troubles envoyés" par certaines formations politiques. Il a souligné que la police "n'attaquera personne" lors des différents rassemblements de la contestation qui en est à son centième jour.
"J'ai tenu le président Aoun au courant des instructions que j'ai données aux différents organismes sécuritaires concernant la façon de traiter avec les manifestants et d'assurer que ceux qui sont pacifiques soient protégés", a déclaré M. Fahmi à sa sortie du palais présidentiel. Il souligné que ces instructions concernent également les moyens "d'empêcher tous les actes de vandalisme par les fauteurs de troubles", à Beyrouth et dans les régions. "J'ai assuré au chef de l'Etat que les Forces de sécurité intérieure (FSI) accomplissent leur devoir en respectant les lois et qu'elles protégeront les biens publics et privés", a-t-il ajouté. La police "n'attaquera personne et protégera les citoyens tout en garantissant la liberté d'expression et les droits de l'homme", a conclu le ministre.
Les contestataires de la classe dirigeante, accusée de corruption et d'incompétence, sont mobilisés depuis 100 jours au Liban. Si pendant plus de deux mois les manifestations sont restées majoritairement pacifiques, elles ont pris un tour plus violent depuis une dizaine de jours et dégénèrent régulièrement en affrontements entre protestataires et forces de l'ordre. Le week-end dernier, ces violences ont fait des centaines de blessés.
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