Enquête sur la mort par balles d'un cambrioleur : l'époux de Nancy Ajram entendu par le juge d'instruction

Le premier juge d'instruction du Mont-Liban Nicolas Mansour a entendu jeudi le dentiste Fady Hachem, époux de la chanteuse Nancy Ajram, et l'a relâché tout en lui demandant de rester à la disposition de l'enquête sur la mort par balles d'un cambrioleur qui s'était introduit dans leur villa, dans le Kesrouan.
Le juge Mansour doit interroger d'autres témoins et terminé son étude de données téléphoniques relatives à l'affaire, rapporte l'Agence nationale d'Information (Ani, officielle). 

Samedi, l'avocat du mari de la star libanaise avait démenti toute négociation entre le couple Hachem et la famille du cambrioleur tué, alors que la procureure près la cour d'appel du Mont-Liban, Ghada Aoun, qui avait clos l'enquête préliminaire sur ce meurtre, avait engagé mercredi des poursuites contre M. Hachem, avant de le déférer devant le juge Mansour. Selon l'Ani, la juge Aoun s'est basée sur les articles 229 et 547 du code pénal libanais pour engager ses poursuites. L'article 229 prévoit de manière générale la possibilité de ne pas prononcer de peine dans le cas où l'acte commis répond à une situation de nécessité qui provoque un danger réel pour la personne. L'article 547 prévoit que "quiconque aura intentionnellement donné la mort à autrui sera puni de travaux forcés de quinze à vingt ans".

Arrêté le 5 janvier, Fady Hachem avait été relâché le 7 janvier sous caution d’élection de domicile. La magistrate avait pris cette décision après être parvenue à la conviction, sur base des données disponibles, que le mari de la chanteuse avait agi en légitime défense.

Le cambrioleur s’était introduit dans la villa de la star libanaise à l'aube et s'est retrouvé face au mari de la vedette, alerté par le bruit. L’époux de la star a indiqué avoir tiré sur le cambrioleur lorsque ce dernier s'est dirigé vers la chambre des trois petites filles du couple, ce qui l’a poussé à se saisir d’une arme et à tirer sur lui. Selon la version officielle des faits, le malfaiteur a été tué sur le coup, mais son pistolet s’est finalement avéré être un jouet, ce que M. Hachem ne pouvait savoir avant de tirer.