Lebanon Renaissance Foundation épingle la classe politique

La classe politique libanaise brille par son incompétence, selon l’indice annuel pour l’année 2019 qui vient d’être publié par Lebanon Renaissance Foundation, intitulé « L’état de notre État ». Cette moyenne arithmétique, établie en début de chaque année par les dirigeants et cadres de cette ONG fondée aux États-Unis (13 personnes au total), avec pour but de mettre en valeur les évolutions et les régressions constatées au Liban, est inchangée par rapport à 2018. Elle stagne à 3,2 sur 10, alors qu’en 2010, le score global du pays du Cèdre avait atteint 4,3 sur 10. À titre de comparaison, la Norvège, État modèle, a remporté en 2019 la note maximale de 8,5 sur 10. C’est dire le chemin que le pays du Cèdre doit encore parcourir. Face aux améliorations notables constatées sur l’efficacité de la société civile et le contrôle de la corruption, des dégradations persistent sur la qualité de la classe politique, la dette souveraine et la confiance dans les institutions publiques.

L’indice de la fondation part de l’observation de treize critères propres au Liban qui sont notés de 0 à 10. La qualité de la classe politique remporte la plus mauvaise note avec un score de 1,4 sur 10, alors que l’efficacité de la société civile, en amélioration, reçoit une note de 6 sur 10. Sont aussi montrés du doigt la capacité à résister aux influences extérieures (2,1), la confiance dans les institutions publiques (2), le remboursement de la dette souveraine (2,1) et la transparence économique (2,1). Parallèlement, la liberté d’expression et la tolérance culturelle et religieuse s’en tirent relativement bien, avec un score de 5 sur 10 chacune. Il faut aussi dire qu’avec le mouvement de révolte populaire, la répression ne peut plus suivre. Les contestataires ne craignent plus de réclamer un État civil ou de réclamer le départ de toute la classe politique.

L’objectif de l’indice annuel de la Lebanon Renaissance Foundation est d’identifier les scores négatifs afin d’informer la population, d’orienter la société civile, d’attirer l’attention des donateurs et d’améliorer les performances de la classe politique. C’est dans ce cadre que l’ONG, qui milite pour une démocratie libre de tout extrémisme et de toute influence extérieure, a organisé des campagnes de sensibilisation sur la corruption en coopération avec la Lebanese Transparency Association et qu’elle entend mettre en place davantage d’initiatives.

Pour plus d’informations, consulter le site : www.lebanonrenaissance.org