Trafic d'enfants : Mission de vie se félicite d'avoir été "innocentée"

La communauté Mission de vie, accusée de mauvais traitements envers des enfants dont elle a la charge, s'est félicitée jeudi soir d'avoir été innocenté par la justice de plusieurs accusations, dont celle de trafic d'enfants et de harcèlement sexuel, tandis que le procureur général près la Cour de cassation, Ghassan Oueidate, a engagé dans la journée d'autres poursuites dans le cadre de ce dossier.

Le communiqué de Mission de Vie précise que le juge Oueidate a engagé des poursuites contre la communauté pour avoir refusé de remettre deux nourrissons aux Forces de sécurité intérieure, ainsi que contre un individu faisant partie de la communauté, pour atteinte à la pudeur.

Dans la journée, le dossier de l'enquête conduite par l'avocate générale Carla Francis, contenant notamment les témoignages de plusieurs enfants, a été transmis par le juge Oueidate au parquet du Mont-Liban.

En vertu de celui-ci, les forces de sécurité avaient ordre de transférer 12 jeunes pensionnaires de Mission de vie vers d’autres associations. Dix d’entre eux avaient été remis à la patrouille, mais la supérieure du couvent avait refusé de remettre aux assistantes sociales deux nourrissons, invoquant une décision du tribunal religieux maronite qui en confiait la garde à sa communauté. Les FSI ont alors fait usage de la force et arrêté la supérieure du couvent et une autre religieuse, avant de les relâcher sur ordre de la juge Ghada Aoun, procureure générale du Mont-Liban. La juge avait été réveillée en pleine nuit sur insistance d’un groupe de manifestants indignés par la manière dont les deux religieuses avaient été traitées.