L'OTAN examine "différentes options" pour s'impliquer davantage au Moyen-Orient

L'Otan, appelée par le président américain Donald Trump à s'impliquer davantage au Moyen-Orient, examine "différentes options", notamment un rôle accru dans la formation des forces locales, a déclaré jeudi son secrétaire général Jens Stoltenberg.

Lors d'un entretien téléphonique la veille avec Donald Trump à la suite des tirs de missiles iraniens sur des bases abritant des soldats américains en Irak, M. Stoltenberg avait convenu que l'Otan pourrait "contribuer davantage à la stabilité régionale", ainsi que le réclame le président américain.

"Je crois fermement que la meilleure façon de combattre le terrorisme international n'est pas toujours de déployer des troupes de l'Otan pour des opérations de combat d'envergure", a-t-il déclaré jeudi à la presse. "Parfois c'est ce que nous devons faire, mais la meilleure façon est de permettre aux forces locales de combattre le terrorisme elles-mêmes", a-t-il poursuivi. "C'est exactement ce que nous faisons en Afghanistan, c'est ce que nous faisons en Irak, et bien sûr nous pouvons examiner si l'on peut en faire davantage dans ce genre d'activités". "Nous pouvons aussi faire d'autres choses", a-t-il poursuivi, sans vouloir "spéculer" davantage. "Nous examinons différentes options. Cela requiert un véritable processus décisionnel au sein de l'OTAN" et ses 29 Etats membres, "et nous devons en discuter avec les pays de la région", a encore dit le responsable norvégien.

Les tirs de missiles iraniens se sont produits en représailles à l'élimination le 3 janvier par Washington du général iranien Kassem Soleimani, architecte de la stratégie iranienne au Moyen-Orient.

Au lendemain de cet assassinat à Bagdad, l'Otan a suspendu sa mission d'entraînement de l'armée irakienne. Et mardi l'Alliance atlantique a annoncé qu'une partie du personnel qui y est stationné serait temporairement transféré à l'étranger pour des raisons de sécurité.

Depuis octobre 2018, l'organisation entraînait les forces irakiennes à la demande de Bagdad pour empêcher le retour du groupe Etat islamique.