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Culture

Envie de culture ? Suivez les guides

Parce que la culture n’est pas et ne devrait pas être un luxe, et parce qu’il y aura toujours des expressions artistiques même et surtout en temps de crise, voici huit envies en littérature, musique, cinéma, théâtre, graffiti et peinture en début d’année pour se revigorer le moral et se changer les idées.

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Roman : Anne-Marie la beauté / Yasmina Reza

Photo DR

« Rien ne fait plus souffrir que d’aimer, il faudrait ne pas aimer pour ne pas souffrir. » Cette citation, on la doit à Yasmina Reza, autrice contemporaine à la production très variée (théâtre, cinéma, romans) et à l’écriture empreinte de pessimisme, mais simple, touchante et voilée d’humour. C’est sans doute cet humour et cette lucidité qui séduisent le public. De son premier roman, La désolation (1999), triste et déprimant mais tellement bien raconté, à Heureux les heureux, où l’autrice donne à lire des tranches de vie sous forme de petites nouvelles, en passant par L’aube, le soir ou la nuit où elle accompagne et sonde les faits et gestes de Nicolas Sarkozy pendant sa campagne présidentielle, elle réalise toujours une surprenante analyse de la nature humaine. Anne-Marie la beauté, son dernier roman dont la sortie est prévue pour le 8 janvier, relate l’histoire d’une comédienne qui raconte sa vie et celle de son amie de toujours qui vient de mourir et avec qui elle a fait ses premiers pas sur les planches. À découvrir.


Exposition : Samir Sayegh / Saleh Barakat Gallery

Photo Jo Keserouani

À la Saleh Barakat Gallery, on ne chôme pas. Et si la conjoncture sociopolitique est de plus en plus morose, le moral du fondateur de cette galerie d’art est au beau fixe. Après une exposition de Abdul Rahman Katanani qui a beaucoup fait parler d’elle, Saleh Barakat Gallery prépare actuellement le lancement d’une exposition de Samir Sayegh qui devrait se dérouler au courant du mois de février. Maître incontesté de la calligraphie arabe, critique d’art et poète à ses heures perdues, celui qui a récemment été honoré à la Biennale de Sharjah revient au-devant de la scène avec des œuvres qu’il peaufine depuis quatre ans maintenant. Et si l’artiste au béret inséparable est si attendu, c’est que les connaisseurs savent que Samir Sayegh est avant tout instigateur du mouvement arabe moderniste et ne serait-ce qu’à ce titre, ses œuvres atemporelles seront à jamais le reflet d’une époque riche en intensité.


Théâtre : Trois coups pour un lever de rideau

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Le théâtre, jamais en panne, même en ces temps de commotions civiles, s’empresse de lever ses rideaux pour l’année qui s’annonce. Lina Abiad, une des grandes prêtresses beyrouthines de l’univers des planches, après son triomphe avec les acteurs étudiants pour L’école de la guerre et de la révolution, toujours confiante en l’art, déclare reprendre ses activités sous les sunlights le 6 février avec Sobhiyé de Josyane Boulos, qui sera donnée au Monnot. Josyane Boulos s’active par ailleurs sur un projet de festival de théâtre libanais à Paris. Et dans son tandem à succès avec Alexandre Najjar, qui flirte intensément avec le monde des tréteaux depuis un certain temps, voici qu’elle aborde en mai prochain, toujours au Monnot, les petits secrets de Mensonge blanc…


Promenade : Graffiti / The Alternative Tour

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Déambuler dans les ruelles de Beyrouth et découvrir ses graffitis, ces multiples formes artistiques, anciennes ou récentes, qui se sont matérialisées sur les façades et murs, ici et là, comme autant d’explosions de couleurs mais surtout de libre expression. Ce bon plan, mis sur pied par le collectif Alternative Tour Beirut, est annoncé sur sa page Facebook, avec d’autres promenades culturelles à thème réalisées les lundis, mercredis, vendredis et samedis. Rien de tel qu’une bonne promenade guidée pour voir, comprendre, tâter et appréhender une ville, ses habitants, ses commerçants et lieux phares, ses coins et recoins et ses parfums. Mais aussi et surtout ses mille et un visages. Le Graffiti Tour est programmé pour les dimanches 19 et 26 janvier 2020, mais d’autres tours se déroulent tout au long du mois de janvier.


Musique: Christophe etc. volume 2

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Alors que certains lui prédisaient une fin de carrière lors de la sortie de Vestiges du chaos, en 2016, Christophe revenait à la charge en 2019, prouvant qu’il est bel et bien infatigable, à travers un projet de duos dont le premier volume est paru en mai dernier. Le deuxième et tout récent, Christophe etc. volume 2, poursuit la belle cure de jouvence du chanteur qui a fait appel à un casting chamarré et multigénérationnel (d’Arno à Feu! Chatterton, de Philippe Katerine à Laetitia Casta) pour l’accompagner dans la réinvention d’un deuxième pan de ses titres. Mention spéciale à la reprise de Boule de flipper, en duo avec la délicieuse Juliette Armanet. Un titre, pour ceux qui l’ignoraient, que Christophe avait composé en 1987 pour Corynne Charby.


Cinéma : Parasite / Joon-ho Bong

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Parasite sera dans les salles beyrouthines le 16 janvier. C’est certainement le film de l’année dont tout le monde parle, après Joker de Todd Phillips. Palme d’Or à Cannes 2019, la comédie noire du Coréen Joon-ho Bong a déjà à son actif plusieurs nominations et prix. Entre autres, une nomination aux Golden Globes et une autre aux Oscars pour meilleur film de langue étrangère. Un parasite vit aux dépens d’un hôte sans le détruire. Joon-ho Bong raconte l’histoire des quatre membres de la famille Ki-taek sans le sou et peu ambitieux qui vont réussir un jour à s’installer au sein d’une famille grâce à un plan machiavélique concocté par l’un des membres. Une satire sociale brillante écrite et réalisée par l’auteur/réalisateur sud-coréen et qui laissera certainement des traces chez les spectateurs.


Série : Messiah / Michael Petroni

Courtesy Netflix

C’est la série qu’il faut avoir vue en ce janvier 2020, non pas pour sa qualité (discutable), mais pour pouvoir participer aux débats dans les salons en toute connaissance de cause. Le pitch ? Comment le monde actuel réagirait à l’émergence d’un individu qui aurait de singulières similitudes avec la figure du Messie, diffusant son message via les réseaux sociaux, entre news, fake news et propagande tous azimuts.

Est-il vraiment le Messie ou est-ce un escroc manipulateur de génie ? C’est la question qui taraude le spectateur de Messiah, réalisée par Michael Petroni et diffusée sur Netflix depuis quelques jours. Pour certains, la série aborde des sujets jugés tabous touchant la foi religieuse, mais Petroni maintient que son œuvre « ne vise en aucune manière à choquer qui que ce soit ». Cela dit, une pétition appelant à boycotter la plateforme de diffusion américaine circule déjà sur les réseaux et la Commission royale en Jordanie aurait demandé la non-diffusion de la série au royaume où pourtant de nombreuses scènes ont été filmées.


Album : The Good Soldier / Postcards

Photo DR

Avant Dresde et Francfort où ils seront début mars pour deux concerts, les Postcards ont lancé leur dernier album, The Good Soldier, au Metro al-Madina. Une musique qui prend ses racines dans l’indie folk et dont les notes donnent un goût de liberté et d’évasion. Entourée de Marwan Tohmé à la guitare, de Pascal Semerdjian à la batterie et de Rany Bechara à la basse, la seule femme du groupe libanais, Julia Sabra, fait résonner sa voix cristalline et grave. Ces quatre jeunes gens qui ont pu se faire connaître grâce à Beirut Jam Session et Beirut Open Stage, respectivement créées en 2012 et 2013, ont dépassé l’indie folk pour verser dans le rock. Leurs aspirations ressemblent à tous ces jeunes qu’ils portent en eux au cours de leurs diverses tournées internationales qui s’annoncent d’ailleurs nombreuses cette année.



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Roman : Anne-Marie la beauté / Yasmina RezaPhoto DR« Rien ne fait plus souffrir que d’aimer, il faudrait ne pas aimer pour ne pas souffrir. » Cette citation, on la doit à Yasmina Reza, autrice contemporaine à la production très variée (théâtre, cinéma, romans) et à l’écriture empreinte de pessimisme, mais simple, touchante et voilée d’humour. C’est sans doute cet...

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