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ONU: consultations intenses sur la Syrie mais sans progrès visible

Le Conseil de sécurité de l'ONU. Photo d'illustration/AFP.

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont multiplié vendredi les discussions sur la Syrie, l'aggravation de la situation à Idleb et l'avenir de l'aide humanitaire transfrontalière qui vient à expiration la semaine prochaine, mais sans progrès visible.

Selon plusieurs diplomates, aucun échange n'a eu lieu sur l'assassinat en Irak par les Etats-Unis du général iranien Kassem Soleimani, au rôle prépondérant en Syrie.

Une première réunion, demandée par Londres et Paris, a rassemblé à huis clos pendant deux heures le Conseil de sécurité pour entendre les secrétaires généraux adjoints de l'ONU pour les Affaires politiques (Rosemary Anne DiCarlo) et les Affaires humanitaires (Mark Lowcock).

Deux réunions distinctes, également à huis clos, ont suivi pour discuter de l'aide humanitaire transfrontalière. La première a réuni les cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, Royaume-Uni et France). La seconde les dix membres non permanents, tous unanimes pour une poursuite de cette aide spécifique sans autorisation de Damas, selon un diplomate.

La Russie et la Chine avaient mis le 20 décembre leur veto à une résolution prolongeant d'un an cette aide avec quatre points de passage frontaliers (deux avec la Turquie, un avec la Jordanie et un avec l'Irak). Selon l'ONU, quelque trois millions de Syriens en bénéficient dans la région d'Idleb. Pour Damas, seuls 800.000 personnes se trouveraient démunies dans cette zone.

Soutien du régime syrien, Moscou n'accepte qu'un renouvellement de l'autorisation pour six mois et avec seulement deux points de passage à la frontière turquo-syrienne. Un texte de la Russie n'avait cependant pas réuni le 20 décembre les 9 voix requises sur 15 au Conseil pour être approuvé.

Lors d'une conférence de presse, l'ambassadeur syrien à l'ONU, Bashar Ja'afari, a souligné vendredi que cette autorisation transfrontalière, en vigueur depuis 2014, n'avait plus de raison d'être. Toute aide doit passer par Damas et "il n'y a plus aucune justification à (en) acheminer à travers les frontières", a insisté le diplomate.

Concernant la province d'Idleb, "le gouvernement syrien est déterminé à ne pas abandonner ses droits et devoirs comme Etat souverain à éliminer le dernier bastion du terrorisme", a-t-il dit.

Malgré une trêve annoncée en août, la région d'Idleb connaît un regain de violence depuis plusieurs semaines, avec des bombardements du pouvoir de Bachar el-Assad et de son allié russe, mais aussi des combats opposant les forces gouvernementales aux jihadistes et aux rebelles.

Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont multiplié vendredi les discussions sur la Syrie, l'aggravation de la situation à Idleb et l'avenir de l'aide humanitaire transfrontalière qui vient à expiration la semaine prochaine, mais sans progrès visible.Selon plusieurs diplomates, aucun échange n'a eu lieu sur l'assassinat en Irak par les Etats-Unis du général iranien Kassem...