Sit-in contre la corruption devant le Port de Beyrouth

Une poignée de contestataires ont organisé un sit-in jeudi matin devant l'entrée principale du port de Beyrouth, afin de protester contre la corruption au sein de cette institution, qualifiée par un manifestant présent sur les lieux de "caverne d'Ali Baba et des 40 voleurs". 

Les contestataires ont tenté de fermer l'accès au port devant les véhicules, sans succès en raison de leur petit nombre. Un des activistes, Charbel Kahi, interrogé par la chaîne de télévision locale LBC, a affirmé que "la révolution n'est pas terminée, tous les jours nous mènerons de nouvelles actions". Il a souligné que le port de Beyrouth est "comme la caverne d'Ali Baba et des 40 voleurs", reprochant à l’État de ne pas agir contre la corruption au sein de cette structure. 

Un rassemblement similaire a été organisé devant le port de Tripoli (Liban-Nord), où des dizaines de manifestants ont scandé des slogans anti-corruption. 

Début novembre, le procureur financier Ali Ibrahim avait engagé des poursuites contre le directeur général des douanes libanaises, Badri Daher, pour dilapidation de fonds publics. Lors d'une conférence de presse peu après l'annonce des poursuites à son encontre, M. Daher avait qualifié ces accusations d' "injustifiées" et affirmé avoir lancé plusieurs opérations au sein du service qu'il dirige afin de lutter contre la corruption. De nombreuses poursuites judiciaires ont été lancées ces derniers mois contre des responsables de premier rang, sur fond de contestation populaire inédite dans la rue depuis le 17 octobre. Les manifestants réclament la chute de la classe dirigeante, accusée de corruption.