L'ex-chef d'état-major de l'armée égyptienne, le général Samy Anan, arrêté début 2018 pour s'être déclaré candidat à la présidentielle face au président Abdel Fattah al-Sissi, a été libéré dimanche, a annoncé à l'AFP un haut responsable égyptien.
"Le général Samy Anan a été libéré", a indiqué ce responsable qui a requis l'anonymat, sans être en mesure de fournir d'autres détails.
M. Anan, général à la retraite a été arrêté trois mois avant la présidentielle de mars 2018, qui a largement reconduit le président Sissi.
Dans son communiqué à l'époque, l'armée a accusé M. Anan d'avoir annoncé sa candidature "sans l'autorisation des forces armées et sans suivre les procédures requises pour mettre fin à son service actif dans l'armée".
Elle l'a aussi accusé de vouloir créer la "division" entre l'armée et le peuple égyptien et de "falsifier des documents officiels".
La justice militaire a interdit depuis la diffusion de toute information sur cette affaire et rien n'a filtré sur l'interrogatoire de ce général ni sur son procès.
Elu en 2014 après avoir renversé son prédécesseur islamiste Mohamed Morsi un an plus tôt, M. Sissi s'est imposé depuis comme l'une des figures les plus autoritaires du Moyen-Orient, écartant impitoyablement à ce jour toute velléité de contestation ou d'opposition en dépit des condamnations des défenseurs des droits humains.
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