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Liban - Distinction

Amal Mudallali reçoit les insignes de chevalier de la Légion d’honneur

Le représentant permanent de la France auprès des Nations unies salue « une voix d’or qu’on écoute ».

Les participants à la cérémonie lors de laquelle ont été remis à Amal Mudallali les insignes de chevalier de la Légion d’honneur.

Championne « des relations entre le Liban et l’ONU », « fine experte du Liban et du Moyen-Orient », « une voix d’or qu’on écoute »... C’est avec moult éloges que le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière, a remis, mardi soir à New York, les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Amal Mudallali, représentante permanente du Liban auprès de l’ONU. C’est lors d’une cérémonie « amicale et intime » à la résidence de l’ambassadeur Nicolas de Rivière que ce dernier a remis à son homologue libanaise, au nom du président de la République, « la plus haute décoration française et l’une des plus célèbres au monde ». Mme Mudallali rejoint ainsi la liste des nombreuses personnalités libanaises qui ont reçu cette décoration, parmi lesquelles Rafic et Saad Hariri, deux Premiers ministres dont elle fut la conseillère en politique étrangère, les anciens ministres Michel Eddé et Michel Khoury, l’ambassadeur Nawaf Salam et, plus récemment, la religieuse sœur Mariam an-Nour pour sa promotion du dialogue interreligieux. L’événement a eu lieu en présence d’« amis » triés sur le volet, dont l’ambassadeur Jean-Pierre Lacroix, secrétaire général adjoint et chef des opérations de maintien de la paix aux Nations unies, les représentants permanents de la Tunisie, de l’Égypte, de la Grèce, de la Hongrie, de Singapour, du Portugal, de la Pologne, des Émirats arabes unis, du Niger, de l’Italie, du Canada et de la Norvège, ainsi que du chef de la délégation du CICR aux Nations unies, Robert Mardini, du consul général sortant du Liban à New York, Majdi Ramadan, et de la nouvelle consule générale qui le remplace Abir Taha Audi.

« Grâce à votre leadership à New York, c’est la relation unique entre la France, les Nations unies et le Liban que nous célébrons ici. Car vous êtes une véritable partisane du multilatéralisme et des liens étroits entre le Liban et l’ONU », a souligné Nicolas de Rivière dans son discours. « Le regretté président Jacques Chirac a décidé de vous décerner la Légion d’honneur en 2006 pour votre compétence, votre expérience, votre politique – ou, devrais-je dire, votre paternité de l’État », a-t-il dit.

L’ambassadeur a loué les réalisations de Mme Mudallali ainsi que le rôle-clé qu’elle a joué à l’ONU et dans les relations franco-libanaises. « En tant que femme d’État, vous êtes l’avocate du Liban et d’autres causes, a-t-il estimé. En tant que conseillère en politique étrangère de feu le Premier ministre Rafic Hariri et porte-parole de la presse étrangère et chef de son bureau de presse international (1998 à 2001), vous avez fait un travail performant et remarquable pour faire progresser l’amitié franco-libanaise et vous avez continué à servir votre pays entre 2016 et 2018, depuis Washington, en tant que conseillère principale pour les affaires américaines auprès du Premier ministre Saad Hariri. »

« Dans toutes ces positions, vous avez défendu fièrement et sans cesse des valeurs fondamentales qui vous sont chères, mais qui nous sont tout aussi chères : la paix, la stabilité, le développement durable, les droits de l’homme, y compris l’égalité et l’État de droit », a-t-il estimé. Nicolas de Rivière a également souligné le rôle joué par Amal Mudallali « en tant que cofacilitatrice du groupe de travail spécial en vue de l’adoption d’un Pacte mondial pour l’environnement ».


Douze ans d’attente
Dans un discours chargé d’humour, Amal Mudallali a relevé, à son tour, qu’après douze ans d’attente, la Légion d’honneur, promise en 2006, a fini par être possible. Elle a rendu hommage au rôle de la France, « qui a toujours été là pour le Liban et son peuple ». L’ambassadrice a exprimé sa « profonde gratitude envers tous ceux qui (l)’ont aidée ». « Je suis redevable et le serai toujours envers le feu Premier ministre Rafic Hariri, Nazik Hariri et toute sa famille. Sans eux et le Premier ministre Saad Hariri, je ne serais pas là devant vous aujourd’hui, et je ne serais pas à l’ONU en tant qu’ambassadrice du Liban. Ils m’ont donné l’occasion unique de servir mon pays à différents titres au cours des vingt dernières années », a-t-elle relevé avec émotion. « Ce qui rend cet honneur si spécial pour moi, c’est que cette récompense n’était pas naturelle pour moi, parce que je ne parlais pas français ! » a-t-elle encore dit. Amal Mudallali a également rendu hommage au président Jacques Chirac, « ce grand homme d’État qui a été le premier dirigeant occidental à se rendre au Liban après la fin de la guerre civile en 1996 ». « Il s’y est rendu à trois reprises en 2005, lors de l’assassinat de Rafic Hariri, pour soutenir sa famille et le peuple libanais. Mais ce n’était pas seulement le président Chirac, mais aussi la France, ce pays très spécial gravé dans le cœur de chaque Libanais, qu’il parle français ou non », a-t-elle assuré.

Championne « des relations entre le Liban et l’ONU », « fine experte du Liban et du Moyen-Orient », « une voix d’or qu’on écoute »... C’est avec moult éloges que le représentant permanent de la France auprès des Nations unies, Nicolas de Rivière, a remis, mardi soir à New York, les insignes de chevalier de la Légion d’honneur à Amal Mudallali,...

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