Le président Michel Aoun estime que l'intérêt du Liban passe par la formation d'un gouvernement techno-politique, ont déclaré des sources proches de Baabda citées par une chaîne locale, trois jours avant les consultations parlementaires en vue de nommer un Premier ministre.
"Le chef de l'Etat a défini sa position sur la formule du prochain cabinet, estimant que l'intérêt du pays et les équilibres imposent la formation d'un gouvernement techno-politique", selon ces sources, qui ajoutent que "toute autre formule que pourrait proposer le Premier ministre désigné doit avoir l'assentiment du président comme le stipule la Constitution". Selon ces sources, les consultations auront lieu lundi à la date prévue, ajoutant que les contacts sont intenses. "La position de l'ensemble des parties apparaîtra au moment de la désignation, donc avant la formation du gouvernement", selon ces sources qui expriment l'espoir que la formation du gouvernement ne tardera pas.
Jeudi soir, le chef du Courant patriotique libre Gebran Bassil avait annoncé que sa formation n'intégrera ni un gouvernement composé de technocrates, ni un gouvernement techno-politique dirigé par le Premier ministre sortant Saad Hariri, précisant que dans ces cas, le CPL rejoindra les rangs de l'opposition. Selon les sources de Baabda, la position de M. Bassil "rebat les cartes".
Après le désistement de l'homme d'affaires Samir Khatib, pressenti ces dernières semaines pour diriger un cabinet techno-politique, et le soutien annoncé de Dar el-Fatwa, la plus haute instance religieuse sunnite du pays, au Premier ministre sortant Saad Hariri, qui avait démissionné le 29 octobre dernier sous la pression du mouvement de contestation, les consultations prévues lundi dernier avaient été reportées à lundi prochain.
M. Hariri a affirmé à maintes reprises qu'il n’acceptera de présider qu’un gouvernement de technocrates, libre de toute figure politique conventionnelle et doté de pouvoirs exceptionnels pour être en mesure de faire face à une crise exceptionnelle, alors que le chef de l'Etat et le tandem chiite, composé du Hezbollah et du mouvement Amal, prônent un gouvernement techno-politique. Les contestataires réclament eux aussi la formation d'un gouvernement de technocrates sans plus de retard.
Par ailleurs, les milieux de la Maison du Centre, la résidence beyrouthine de M. Hariri, ont indiqué à LBCI que ce dernier est en faveur d'un gouvernement "qui a de nouvelles spécifications, loin de la logique traditionnelle des quote-parts, et qui répond au mouvement populaire et aux positions des amis du Liban pour faire face aux dangers économiques".
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CAD EN FAVEUR DE L,EFFONDREMENT TOTAL DU PAYS. ON AURA ASSISTER A UN CHEF D,ETAT QUI REFUSE DE SAUVER SON PAYS POUR DES ORDRES ETRANGERS.
LA LIBRE EXPRESSION
20 h 25, le 13 décembre 2019