Aides aux importations : Hariri demande le soutien de l'Espagne, de l'Allemagne et de la Grande-Bretagne

Le Premier ministre sortant, Saad Hariri, a adressé samedi des messages à Berlin, Londres et Madrid afin de leur demander de garantir des lignes de crédit nécessaires au financement des importations en provenance de ces pays, craignant une pénurie de produits de première nécessité importés, alors que le pays traverse une grave crise de liquidités. 

Cette information a été annoncée par le bureau de presse du chef de cabinet sortant. 

La veille, M. Hariri avait déjà contacté, dans ce même sens, le roi Salmane ben Abdelaziz d’Arabie saoudite, le président français Emmanuel Macron, le président russe Vladimir Poutine, le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, le président turc Recep Tayyip Erdogan, le Premier ministre chinois Li Keqiang et le Premier ministre italien Giuseppe Conte ainsi que le secrétaire d’État américain Mike Pompeo.

Face à la crise de liquidités en devises que connaît le pays depuis septembre et les mesures restrictives bancaires imposées en conséquence sur les transferts à l’étranger, les opérations de change et les facilités bancaires, les importateurs ont de plus en plus de mal à accéder aux dollars fournis par les banques au taux officiel. Le fait qu’ils soient obligés de se tourner vers les bureaux de change les a contraints à limiter leurs importations et à répercuter le coût de change supplémentaire sur leurs prix de vente. Cela a conduit à la hausse des prix sur les produits importés mais aussi à la raréfaction de certains d’entre eux. Le dispositif mis en place en octobre par la BDL qui propose aux importateurs de produits de première nécessité d’accéder à des liquidités en dollars au taux officiel est rejeté par bon nombre d’entre eux, en raison de ses conditions jugées trop contraignantes.