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Deux sœurs jihadistes expulsées de Turquie vers la Belgique

Des femmes et enfants fuyant le dernier bastion du groupe jihadiste Etat islamique, le 22 février 2019 dans la province syrienne de Deir ez-Zor. Photo d'archives AFP / Delil SOULEIMAN

Deux sœurs jihadistes de 24 et 31 ans ont été expulsées vendredi de Turquie vers la Belgique, où elles ont atterri en début de soirée, a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué.

Toutes deux condamnées par défaut à cinq ans de prison en Belgique pour "participation aux activités d'un groupe terroriste", elles ont été "transférées vers une prison" pour y "purger leurs peines respectives", a précisé le parquet. Elles disposent de 14 jours pour "former opposition contre leur jugement" et décider d'être ou non rejugées, a précisé Eric Van Duyse, porte-parole du parquet fédéral.

La plus jeune, Fatima Benmezian, s'était évadée du camp sous contrôle kurde d'Aïn Issa, au nord de la Syrie, le mois dernier, à la faveur du chaos provoqué par l'offensive militaire turque dans cette région. Elle avait été arrêtée début novembre à Kilis, en Turquie, près de la frontière avec la Syrie, qu'elle venait de franchir avec l'aide de passeurs, selon les journaux De Morgen et Het Laatste Nieuws. Fatima Benmezian avait été condamnée à Anvers (nord) le 18 mai 2015 à cinq ans d'emprisonnement pour participation aux activités d'un groupe terroriste.

Sa sœur Rahma Benmezian, 31 ans, s'était également échappée d'un camp, selon une source proche du dossier. Elle avait elle aussi été condamnée à Anvers à cinq ans de prison, le 27 juin 2019.

Les deux femmes "sont arrivées à l'aéroport de Bruxelles" par "un vol régulier", "accompagnées par des policiers", a souligné le parquet. "Le transfert n'a pas eu lieu dans le cadre d'une extradition judiciaire", a-t-il précisé.

Actuellement, des milliers de jihadistes du groupe Etat islamique sont détenus par les forces kurdes en Syrie, parmi lesquels une cinquantaine de Belges d'après les chiffres officiels communiqués à Bruxelles. Outre ces prisons, les forces kurdes administrent aussi des camps où sont retenus les proches des jihadistes, femmes et enfants notamment, de multiples nationalités. Environ 800 personnes se sont évadées du camp d'Aïn Issa dans le sillage de l'offensive turque déclenchée le 9 octobre. Malgré un accord russo-turc conclu le 22 octobre qui a mis fin à cette opération, les inquiétudes persistent sur l'avenir des jihadistes dans cette région.

Deux sœurs jihadistes de 24 et 31 ans ont été expulsées vendredi de Turquie vers la Belgique, où elles ont atterri en début de soirée, a indiqué le parquet fédéral belge dans un communiqué.
Toutes deux condamnées par défaut à cinq ans de prison en Belgique pour "participation aux activités d'un groupe terroriste", elles ont été "transférées vers une prison" pour y "purger...