Les Pays-Bas mettent fin à une aide à l'Autorité palestinienne d'1,5 million d'euros par an

Les Pays-Bas ont mis fin à une aide financière au système judiciaire de l'Autorité palestinienne en raison des compensations versées aux prisonniers et à leurs proches, considérées par La Haye comme un encouragement à la violence, a annoncé vendredi le gouvernement néerlandais.

Cette aide, d'un montant de 1,5 million d'euros (1,7 million de dollars) par an était versée directement à l'Autorité palestinienne et consacrée au système judiciaire des Territoires palestiniens dans le cadre d'un programme de l'Union européenne.

"Les Pays-Bas sont mécontents du système actuel palestinien de soutien aux prisonniers et à leurs proches, car le montant des allocations est lié à la durée de la détention", a déclaré le ministère néerlandais des Affaires étrangères dans un communiqué transmis à l'AFP. "Les Pays-Bas considèrent" ces allocations "comme un signal indésirable, car la violence semble être récompensée", selon le communiqué.

Le gouvernement néerlandais rappelle avoir prévenu l'Autorité palestinienne il y a un an qu'il mettrait fin à cette aide si rien ne changeait. "Cependant, ces discussions n'ont pas produit les résultats souhaités, et le gouvernement a en conséquence décidé de mettre fin à l'aide directe à l'Autorité palestinienne", a expliqué le ministère.

Les fonds déjà débloqués devraient désormais être affectés à une aide indirecte pour promouvoir "le développement constitutionnel" des Territoire palestiniens.

L'Autorité palestinienne soutient que ces allocations constituent une forme d'aide sociale aux familles des prisonniers. De nombreux Palestiniens considèrent les prisonniers et ceux qui sont morts en commettant des attaques comme des héros du conflit avec Israël. Les dirigeants palestiniens les célèbrent souvent comme des martyrs. Israël voit dans cette aide financière un encouragement à la violence.

En juillet, les Pays-Bas avaient suspendu leur contribution à l'Agence de l'Onu pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) en attendant le résultat d'une enquête sur de hauts responsables de l'Agence mis en cause pour mauvaise gestion et abus de pouvoir.