Quand a été diffusée l'information selon laquelle la séance législative prévue aujourd'hui à 11h place de l’Étoile ne pouvait se tenir, faute de quorum, c'est un grand cri de joie qui est monté de la foule de manifestants rassemblés dans le centre-ville de Beyrouth depuis mardi matin tôt.
Lors de cette séance, désormais reportée sine die, les députés étaient censés élire les membres des commissions parlementaires et examiner plusieurs lois censées lutter contre la corruption ainsi qu'une loi d'amnistie générale controversée. Plusieurs formations politiques avaient déjà annoncé qu'elles boycottaient cette séance, d'autres députés n'ont pas pu arriver place de l’Étoile.
Après l'annonce du report, les manifestants continuaient de tambouriner sur les panneaux entourant le Grand Teatro. Depuis plusieurs jours, c'est en tapant sur des casseroles ou des objets en métal que les manifestants, mobilisés depuis le 17 octobre, expriment leur colère contre la classe politique qu'ils estiment incapable et corrompue.
« On doit continuer à manifester, même si nous avons enregistré une victoire. Si jamais on arrête, ils risquent de revenir », lance Moussa, un jeune graphic designer venu de Tripoli. C’est la première fois qu’il vient manifester à Beyrouth.
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