Jihadiste bloqué: "pas le problème" de la Turquie, affirme Erdogan

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a affirmé mardi que le sort d'un présumé jihadiste américain bloqué à la frontière turco-grecque "n'est pas le problème" de la Turquie.

Les autorités turques avaient annoncé lundi le renvoi de ce jihadiste, dont l'identité n'a pas été rendue publique, sans préciser vers quelle destination. Les médias turcs ont révélé par la suite que l'homme avait été conduit à un poste-frontière avec la Grèce dans la province d'Edirne (nord-ouest de la Turquie). Mais la police grecque a annoncé lui avoir interdit l'entrée sur le territoire grec et l'homme s'est retrouvé bloqué lundi dans un no-man's-land à la frontière.

Une responsable turque a indiqué à l'AFP mardi que l'homme avait refusé d'être renvoyé vers les Etats-Unis et demandé d'être expulsé vers la Grèce. Selon elle, il a passé la nuit dans le no-man's-land à la frontière.

Interrogé sur son sort lors d'une conférence de presse mardi, M. Erdogan a affirmé qu'il n'en avait cure. "Qu'il ait été bloqué ou pas à la frontière nous importe peu", a déclaré M. Erdogan. "Qu'ils le laisse entrer ou pas n'est pas notre problème". Il a affirmé que la Turquie allait continuer à renvoyer les jihadistes étrangers qu'elle détient, après avoir annoncé mardi en avoir expulsé trois, dont l'Américain, et que 23 autres, notamment des Allemands et des Français, seraient déportés vers leurs pays dans les prochains jours.