Les banques garderont leurs portes fermées demain mardi

Les banques garderont leurs portes fermées demain en raison de l'appel à la grève ouverte lancé plus tôt dans la journée par le syndicat des employés des banques du pays. Selon la chaîne LBC, l'Association des banques du Liban (ABL) va lancer des négociations avec le syndicat dès ce soir et durant la journée de demain afin que cette grève soit levée. 

L'ABL a d'ailleurs publié en soirée un communiqué à l'issue d'une réunion exceptionnelle. Remerciant l'ensemble des salariés du secteur bancaire pour leur "dévouement" ces deux dernières semaines, l'ABL a indiqué qu'elle allait "œuvrer avec les responsables pour retrouver un cadre de travail normal" afin de "préserver la dignité et la protection de ses employés". "Nous continuerons à discuter avec le syndicat des employés des banques de cette question".

Les banques ont fermé leurs portes pendant deux semaines depuis le début des manifestations le 17 octobre. Elles n’ont rouvert depuis que sept jours, non sans avoir drastiquement limité la palette de services bancaires fournis à leurs clients –, spécialement quand ils portent sur des comptes en devises. Une situation qui, combinée à la décision de la BDL de limiter depuis la fin de l’été la quantité de dollar sur le marché local – ou il circulait librement – a naturellement alimenté les craintes concernant la santé du secteur bancaire ainsi que la solvabilité à court terme de l’Etat libanais, qui se finance auprès des banques du pays. La situation a d’ailleurs été au centre d’une réunion exceptionnelle à Baabda samedi réunissant l'ABL et la BDL ainsi que plusieurs ministres autour du président Michel Aoun.

Les banques, fermées aujourd’hui à l'occasion de la fête de la Naissance du prophète, devaient en principe rouvrir leurs portes mardi. Mais le syndicat des employés des banques du pays a annoncé une grève générale ouverte à partir de mardi matin pour dénoncer les circonstances actuelles et la pression sur le secteur bancaire.

Vendredi, plusieurs sources bancaires avaient indiqué à L’Orient-Le Jour que les banques envisageaient de ne plus ouvrir les portes de leurs agences jusqu’à ce que la situation évolue favorablement au niveau politique et financier.