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Le discours de Salamé accueilli "favorablement" par l’Association des banques

Riad Salamé lors de sa conférence de presse le 11 novembre 2019. Photo PHB

L’Association des banques du Liban (ABL) a affirmé avoir "accueilli favorablement" les directives du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Ce dernier s’était exprimé quelques heures plus tôt depuis le siège de la Banque centrale à Beyrouth pour tenter de répondre aux inquiétudes des déposants et des acteurs économiques du pays, qui traverse une importante crise économique et financière et qui est le théâtre de manifestations contre sa classe dirigeante depuis le 17 octobre. Le gouverneur a notamment souligné qu'aucune politique de ponction sur les dépôts ("haircut") ou de contrôle des capitaux ("capital control") ne sera mise en œuvre, alors que des informations circulaient dernièrement dans les médias à ce propos.

L’ABL a affirmé son accord avec ces instructions tout comme celles concernant "les envois de fonds à l’étranger et la nécessité de répondre aux besoins essentiels de la population", tout en tenant compte des "circonstances exceptionnelles" que connaît actuellement le pays. L’ABL a en outre affirmé qu’elle allait "continuer le travail de façon responsable" et a lié un retour à la normale de l’activité du secteur à un "retour à la stabilité politique", sans plus de détails.


Les banques ont fermé leurs portes pendant deux semaines depuis le début des manifestations le 17 octobre. Elles n’ont rouvert depuis que sept jours, non sans avoir drastiquement limité la palette de services bancaires fournis à leurs clients –, spécialement quand ils portent sur des comptes en devises. Une situation qui, combinée à la décision de la BDL de limiter depuis la fin de l’été la quantité de dollar sur le marché local – ou il circulait librement – a naturellement alimenté les craintes concernant la santé du secteur bancaire ainsi que la solvabilité à court terme de l’Etat libanais, qui se finance auprès des banques du pays. La situation a d’ailleurs été au centre d’une réunion exceptionnelle à Baabda samedi réunissant l'ABL et la BDL ainsi que plusieurs ministres autour du président Michel Aoun.

Les banques, fermées aujourd’hui à l'occasion de la fête de la Naissance du prophète, devaient en principe rouvrir leurs portes mardi. Mais le syndicat des employés des banques du pays a de son côté annoncé une grève générale ouverte à partir de mardi matin déclarée en raison des circonstances actuelles et de la pression sur le secteur bancaire. Vendredi, plusieurs sources bancaires avaient indiqué à L’Orient-Le Jour que les banques envisageaient de ne plus ouvrir les portes de leurs agences jusqu’à ce que la situation évolue favorablement au niveau politique et financier.

L’Association des banques du Liban (ABL) a affirmé avoir "accueilli favorablement" les directives du gouverneur de la Banque du Liban, Riad Salamé. Ce dernier s’était exprimé quelques heures plus tôt depuis le siège de la Banque centrale à Beyrouth pour tenter de répondre aux inquiétudes des déposants et des acteurs économiques du pays, qui traverse une importante crise...