Nous attendons de l'armée libanaise qu'elle continue de protéger les manifestants, affirme un responsable US

Un responsable au sein du département d’État américain a affirmé mardi, dans des déclarations à la chaîne al-Hurra, qu'il attendait de l'armée libanaise qu'elle continue de protéger les manifestants, qui depuis le 17 octobre sont des dizaines de milliers à réclamer la chute la classe politique.

"Nous avons vu que l'armée libanaise protège les manifestants et nous nous attendons à ce qu'elle continue à les protéger", a-t-il dit sous couvert d'anonymat. Il a exhorté toutes les parties à "s'abstenir de toute violence ou acte de provocation" et appelé "le gouvernement libanais à continuer à garantir les droits et la sécurité des manifestants".

Jeudi, deux officiels américains avaient affirmé à l'agence Reuters que l'administration Trump a suspendu une aide militaire de 105 millions de dollars destinée au Liban. L’information n’avait cependant pas été confirmée. Cette aide comprenait notamment des missiles pour la sécurité des frontières et des lunettes de vision nocturne.

Le responsable US a également affirmé que les "manifestations reflètent les demandes du peuple libanais en matière de réforme économique et de lutte contre la corruption". "Ces manifestations non communautaires reflètent un consensus national grandissant en faveur de la réforme", a-t-il ajouté.

Il a en outre exprimé l'espoir que soit facilitée la formation d'un nouveau gouvernement "capable de construire un Liban stable, prospère et sûr, répondant aux besoins de ses citoyens. "Le gouvernement libanais doit prendre des mesures décisives pour résoudre les problèmes économiques du pays", a-t-il poursuivi.

Mardi dernier, le gouvernement de Saad Hariri avait démissionné et a été chargé d'expédier les affaires courantes. Mais depuis, le chef de l’État Michel Aoun n'a toujours pas convoqué les différents groupes parlementaires aux consultations contraignantes permettant la nomination d'un nouveau Premier ministre. Se défendant de tout retard, la présidence affirme vouloir réfléchir à la formule selon laquelle sera formé le futur cabinet, alors que la rue réclame que les futurs ministres ne soient pas affiliés aux partis politiques.