Amal dément être impliqué dans des "enlèvements et tortures" de Libanais

Le mouvement Amal du président du Parlement libanais Nabih Berry a démenti dimanche soir être impliqué dans des kidnappings et la torture de personnes ayant insulté des personnalités religieuses et politiques, dénoncés dans des vidéos publiées sur les réseaux sociaux, alors que le Liban connaît depuis plus de deux semaines un énorme mouvement de contestation contre la classe dirigeante. 

Depuis le début du mouvement, plusieurs vidéos sont publiées sur les réseaux sociaux montrant des personnes s'excusant d'avoir insulté certains leaders politiques, principalement le secrétaire général du Hezbollah, Hassan Nasrallah, et le chef du Législatif. Selon certaines informations diffusées dans les médias, certaines de ces personnes avaient été préalablement arrêtées par des partisans de ces personnalités et torturées afin de les obliger à présenter leurs excuses. 

"Ni le mouvement ni ses membres ne sont liés aux vidéos circulant actuellement montrant des citoyens ayant été enlevés et torturés parce qu'ils ont insulté des symboles politiques et religieux", souligne le mouvement dans un communiqué. "Si le mouvement Amal condamne les insultes contre les symboles et leaders, à tous les niveaux, il condamne également les comportements déviants" comme les kidnappings et la torture, précise le communiqué.  "Ces comportements sont contraires aux valeurs du mouvement et notamment la liberté d'expression et l'ouverture aux autres", ajoute le texte.  

Le parti de Nabih Berry a dans ce contexte appelé la justice à "agir rapidement pour poursuivre les personnes ayant eu recours à ce genre de procédés ou ayant falsifié des vidéos".