Mort de Baghdadi: pour l'Iran ce n'est pas "la fin du combat" contre l'EI

L'Iran a affirmé dimanche que la mort du chef du groupe Etat islamique (EI) Abou Bakr el-Baghdadi en Syrie ne signifiait pas la fin du combat contre l'organisation jihadiste et son idéologie.

"La mort de Baghdadi n'est pas la fin du combat contre le terrorisme de Daech (acronyme arabe de l'EI, ndlr) mais juste la fin d'un chapitre", a indiqué le porte-parole du gouvernement Ali Rabii dans un tweet.

Le président américain Donald Trump a annoncé plus tôt dans la journée la mort du chef de l'EI dans la nuit de samedi à dimanche au cours d'une opération des forces spéciales américaines près de Baricha, village du nord-ouest de la Syrie.

"Le terrorisme (de l'EI) est toujours grandissant et évident. Grandissant (à cause) des politiques américaines, des pétrodollars dans la région (en référence aux monarchies pétrolières du Golfe, ndlr) et de l'idéologie takfiri. Ces trois sources doivent être anéanties", a ajouté M. Rabii.

Le terme "takfiri" est utilisé pour désigner les jihadistes sunnites. Il dérive du mot arabe "takfir" (anathème), accusation utilisée par ces extrémistes comme justification de la violence contre ceux qu'ils estiment être des impies.

Les Etats-Unis sont l'ennemi juré de l'Iran tandis que l'Arabie saoudite est son plus grand rival dans la région.

Après le raid qui a conduit à la mort du chef de l'EI, M. Trump a remercié la Russie, la Turquie, la Syrie, l'Irak et les Kurdes de Syrie.

En 2014, l'Iran a envoyé le commandant de la force d'élite des Gardiens de la révolution, armée idéologique de la République islamique, Kassem Souleimani et des "conseillers militaires" en Irak pour aider à lutter contre l'EI.