Au Liban, les propriétaires de stations-service saluent les efforts de l’armée pour débloquer les routes

Le syndicat des propriétaires de stations-service a salué, dans un communiqué publié samedi, les efforts des forces armées du pays visant à débloquer les routes du pays, alors que plusieurs axes sont bloqués par des manifestants libanais mobilisés depuis dix jours dans tous le pays contre le pouvoir.

Pour le syndicat, les efforts de l’armée de débloquer les routes répondent aux appels lancés par plusieurs organisations professionnelles et citoyens ces derniers jours pour que leur “liberté de circulation soit respectée". Il a en outre déploré que les blocages des routes provoquent des “millions de dollars de pertes” pour l’économie.

Les propriétaires de stations-service ont également indiqué que la fermeture des banques compliquait considérablement les transactions avec les fournisseurs, en les obligeant à privilégier les espèces. Ils ont en outre “espéré” que les grands distributeurs de carburant respectent leur engagement d’accepter d’être payés en livres libanaises au taux convenu de 1515 livres pour un dollar lors des négociations conclues quelques jours avant le début des manifestations pour mettre en oeuvre le mécanisme préparé par la Banque du Liban pour réguler le financement des importations de blé, de médicaments et de carburant – essence, mazout et gaz.

Ce dispositif (circulaire n° 530) avait été proposé début octobre pour assurer les besoins de devises de ces trois secteurs stratégiques concernés qui ont été parmi les premiers à dénoncer la baisse de la quantité de dollar sur le marché local initié par la BDL, officiellement pour  couvrir les besoins des importateurs concernés ainsi que pour garantir suffisamment de réserves pour financer l’Etat en plein contexte de crise économie et financière.

Si le mécanisme a été accepté par toutes les parties, le ministère de l’Economie et du Commerce n’avait pas encore publié la décision imposant que toutes les transactions liées à la distribution de carburant dans le pays puissent être payées en livres quand les manifestations ont commencé.