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Liban

Il ne faut abolir ni la Commission des droits de l’homme ni celle de la sécurité routière, plaident le Futur et le CPL

La ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan (courant du Futur) s’est catégoriquement opposée hier à l’abolition de la Commission nationale des droits de l’homme, et davantage encore à l’abolition de la Commission nationale pour la sécurité routière, alors qu’ont circulé ces derniers jours dans certains médias des rumeurs faisait état d’une proposition de suppression de ces instances pour réduire les coûts de fonctionnement de l’administration. « Je l’ai lu dans certains journaux, mais ne m’en suis pas assurée encore, a dit Mme el-Hassan. Si ces informations sont exactes, et nous en parlerons aujourd’hui en Conseil des ministres, je pense que ce serait une grave erreur. »

Mercredi, le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil, du bloc du président de la Chambre des députés, Nabih Berry, avait indiqué dans un tweet que contrairement à ce que rapportaient certaines rumeurs, il n’avait jamais demandé l’annulation de la Commission des droits de l’homme. Interrogé par L’Orient-Le Jour, le ministre du Travail Camille Abousleiman, membre du bloc des Forces libanaises et membre du Comité des réformes, avait pour sa part assuré qu’« aucune proposition de suppression de cette commission n’a été avancée au sein du Comité national des réformes ». « Je crois qu’il s’agit d’un grand malentendu », avait-il ajouté.

« On ne saurait alléger les dépenses de l’État au détriment de deux commissions essentielles, l’une consacrée à la diminution du nombre des accidents et des victimes, l’autre destinée à défendre l’image d’un Liban civilisé qui se considère concerné par les droits de l’homme et la lutte contre la pratique de la torture. Si la question se pose, je m’y opposerai fermement », a malgré tout martelé hier Raya el-Hassan.

S’attardant sur le sort de la Commission nationale pour la sécurité routière, Raya el-Hassan a affirmé qu’elle se compose « d’une personne et demie, un secrétaire et son assistant », ce qu’elle juge « inconcevable » alors que chaque jour, « quatre à cinq personnes meurent sur les routes ». La verbalisation tous azimuts des automobilistes n’a aucun impact sur la diminution des accidents, puisque depuis le début de l’année 2019, 422 000 procès-verbaux ont été établis, en vain, a-t-elle ajouté.

Le Courant patriotique libre (CPL), en la personne du ministre de l’Économie Mansour Bteich, s’est également déclaré hostile à l’abolition des deux commissions, en particulier celle de la sécurité routière. M. Bteich a particulièrement plaidé pour la diminution des frais d’enregistrement des motos – au nombre de 160 à 170 000, dont 40 % ne sont pas immatriculées. « Comment un motocycliste va-t-il payer 1,5 million de livres pour enregistrer une moto qui lui coûte 200 dollars ? s’est-il exclamé. Ou régler une amende égale au prix de sa moto confisquée ? Il en achètera une autre ! »

La ministre de l’Intérieur Raya el-Hassan (courant du Futur) s’est catégoriquement opposée hier à l’abolition de la Commission nationale des droits de l’homme, et davantage encore à l’abolition de la Commission nationale pour la sécurité routière, alors qu’ont circulé ces derniers jours dans certains médias des rumeurs faisait état d’une proposition de...

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