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Culture - À l’affiche

« Downton Abbey » : Et le monde du bas prend le dessus

Dans le film « Downton Abbey » de Michael Engler, environ quatre douzaines de personnages entre maîtres et serviteurs vont s’affairer sur l’écran pendant deux heures.

« Downton Abbey », de Michael Engler. Universal Pictures

Il est courant qu’un film engendre une série télévisée. L’inverse est plus rare. Et pas toujours réussi. Parce qu’on peut difficilement condenser dans un long-métrage la multitude d’intrigues et de personnages qui peuplent un récit se développant sur la durée. Est-ce le cas de l’opus de Michael Engler, tiré de la saga historique britannique éponyme Downton Abbey ?

Nous sommes en 1927. La livraison d’une lettre annonçant la visite du roi George V et de la reine Mary, pour un souper et une nuitée à Downton Abbey ouvre le film dont l’intrigue est centrée sur la famille Crawley et ses fidèles serviteurs qui préparent le célèbre domaine du Yorkshire pour la visite royale. La musique de générique qui a bercé les six saisons de la série résonne alors. Et la magie est censée opérer…

On prend les mêmes et on continue

Dans le film Downton Abbey – qui reprend la majeure partie des acteurs de la série télé, notamment Hugh Bonneville, Michelle Dockery, Elizabeth McGovern, Allen Leech et Maggie Smith – environ quatre douzaines de personnages entre maîtres et serviteurs vont s’affairer sur l’écran pendant deux heures. À l’étage inférieur de la demeure, on nettoie l’argenterie, on retourne les tapis, on époussette les rideaux, on fait l’inventaire de la coutellerie, de la verrerie ; on trie, on jette, on répare une chaudière. À l’étage supérieur, on modifie les tenues, on ouvre les coffres, on choisit les parures et les diadèmes qui vont avec.

Il existe un certain plaisir à évoluer avec les personnages dans cet univers de costumes somptueux, de paillettes et colliers de perles, de flirt chaste, de danses, d’intrigues familiales, de banquets et de déclarations d’amour. Exit les superproductions mettant en scène des dinosaures, des robots, des superhéros ou des chevaliers Jedi, ou encore des présidents qu’on assassine ou des enfants que l’on kidnappe. Nous sommes dans un film dans lequel des adultes bien vêtus et raisonnablement réfléchis font et disent des choses pour adultes.

Sauf que le spectateur s’ennuie par instants. Le hic ? Le nouveau film, qui sert de continuation opulente et savonneuse à la série, souffre d’un manque total d’enjeux. Une tentative d’assassinat, des objets qui disparaissent, un homosexuel qui se fait coffrer, quelques rebondissements frileux et prévisibles sauvés par l’incomparable prestation, comme à son habitude, de Maggie Smith. Hormis ses traits d’esprit et son sarcasme qui laissent le spectateur patienter, une intrigue plane autour de la comtesse douairière qui s’embarque pour un voyage à Londres, sans donner d’explications. La scène émouvante entre la grand-mère et la petite-fille éclairera le spectateur en fin de film. Mais chut, pas de spoiler. Bref, les aficionados de la série auront l’impression de voir un épisode de plus, et ceux qui ne la connaissent pas assisteront à un film d’époque à grand déploiement nappé d’une musique à l’avenant, violons, valses et amples mouvements de caméra à l’intérieur de Downton Abbey. Son colossal escalier s’y prête bien.

Évidemment, tout est bien qui finit bien, le drame historique réussissant du surcroît le tour de force de réconcilier monarchistes et républicains ! Quant à une éventuelle suite au film, Julian Fellowes, créateur et scénariste du show, a annoncé il y a deux jours qu’un tome 2 serait à envisager après le succès du premier.


Il est courant qu’un film engendre une série télévisée. L’inverse est plus rare. Et pas toujours réussi. Parce qu’on peut difficilement condenser dans un long-métrage la multitude d’intrigues et de personnages qui peuplent un récit se développant sur la durée. Est-ce le cas de l’opus de Michael Engler, tiré de la saga historique britannique éponyme Downton Abbey ? Nous sommes...

commentaires (2)

PAS TRES INTERESSANT. IL Y A MIEUX A S,EN OCCUPER.

JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

15 h 16, le 11 octobre 2019

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Commentaires (2)

  • PAS TRES INTERESSANT. IL Y A MIEUX A S,EN OCCUPER.

    JE SUIS PARTOUT CENSURE POUR AVOIR BLAMER GEAGEA

    15 h 16, le 11 octobre 2019

  • Bien décrit.

    Eddy

    12 h 26, le 11 octobre 2019

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