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Dernières Infos - Liban

Berry : Si le budget n'est pas finalisé la semaine prochaine, le comité économique d'urgence sera convoqué



Le président de la Chambre Nabih Berry au palais présidentiel, le 10 octobre 2019. Photo Dalati et Nohra

Le chef du Parlement libanais Nabih Berry, qui s'est entretenu jeudi soir avec le chef de l’État Michel Aoun, a annoncé que si le budget de l’État pour l'exercice 2020 n'était pas finalisé par le gouvernement d'ici la semaine prochaine, il convoquerait "le comité économique d'urgence". Ce comité avait été créé le 2 septembre, à l'issue d'une réunion des chefs des différentes formations politiques au palais de Baabda.

"Nous avons eu une réunion sérieuse et excellente" avec le président Aoun, a affirmé M. Berry à l'issue de leur entretien au palais présidentiel. "J'ai passé en revue tous les dossiers, notamment la situation monétaire et financière, le budget, les derniers développements dans la région et dans le sud du pays, et les moyens de résoudre nos problèmes le plus rapidement possible", a affirmé le chef du Législatif. Il a ajouté que "si le budget n'est pas terminé d'ici la semaine prochaine, nous inviterons le comité d'urgence à se réunir".

Lors de la réunion de Baabda du 2 septembre, les responsables s'était mis d'accord, dans le cadre de l'état d'urgence économique décrété, sur la création de cette commission, qui devra répondre auprès du chef de l’État. Elle n'a toutefois toujours pas été constituée.

Le gouvernement libanais est actuellement en train d'examiner l'avant-projet de budget 2020 proposé par le ministre des Finances, Ali Hassan Khalil. Parallèlement aux réunions gouvernementales, une commission ministérielle est chargée d'étudier les mesures et réformes devant accompagner l’adoption de la loi de finances. L'Exécutif s'est réuni plus tôt dans la journée de jeudi pour poursuivre son examen du texte et se retrouvera à nouveau lundi, tandis qu'une réunion de la commission ministérielle devrait avoir lieu demain vendredi.

Après le Conseil des ministres, le ministre Khalil avait affirmé que "le texte sera finalisé et envoyé au Parlement dans les délais constitutionnels".

Le budget 2020 est attendu aussi bien par les donateurs de la conférence de Paris (CEDRE) que par les agences de notation financière. L’objectif prioritaire des dirigeants libanais est d’accélérer le processus de réformes afin de réduire le déficit public. L’avant-projet du budget de 2020 table sur un déficit de 4,37 milliards de dollars (6.590,1 milliards de livres libanaises), en prenant en considération les transferts du Trésor public à Électricité du Liban. La part du déficit par rapport au PIB serait alors de 7,38 %, en se basant sur une prévision de croissance de 1,2 % et une inflation à 2,8 %. Un ratio légèrement inférieur à celui prévu dans le budget de 2019 (voté le 19 juillet dernier) fixé à 7,59 %, mais qui devrait plutôt osciller entre 9 et 10 % pour l’année en cours, selon les principales agences de notation.

Le président de la Chambre a par ailleurs confirmé que la séance parlementaire du 17 octobre, consacrée à une explication de l'article 95 de la Constitution sur la répartition confessionnelle au sein de la fonction publique, aurait bien lieu comme prévu. Cette explication avait été réclamée par le chef de l’État, lors de sa signature du budget 2019.

Le chef du Parlement libanais Nabih Berry, qui s'est entretenu jeudi soir avec le chef de l’État Michel Aoun, a annoncé que si le budget de l’État pour l'exercice 2020 n'était pas finalisé par le gouvernement d'ici la semaine prochaine, il convoquerait "le comité économique d'urgence". Ce comité avait été créé le 2 septembre, à l'issue d'une réunion des chefs des différentes...