Hariri dément toute suspension de l'examen du projet de budget 2020

Le Premier ministre libanais, Saad Hariri, a démenti vendredi toute suspension de l'examen de l'avant-projet de loi de finances pour l'exercice 2020. Il a également qualifié sa réunion avec le chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, de "très bonne".

"Nous travaillons sur tous les dossiers en même temps. C'est pour cela que vous voyez que nous nous concentrons sur les réformes en ce moment, pour savoir lesquelles peuvent être inclues dans le prochain budget", a déclaré M. Hariri lors d'une conversations à bâtons rompus avec des journalistes, selon des propos rapportées par l'Agence nationale d'information (Ani, officielle).

"Nous sommes face à une attaque anormale contre le pays. Il est vrai que nous avons des problèmes, mais le gouvernement œuvre à trouver des solutions. J'espère que ceux qui parlent de l'économie partent de la réalité que nous vivons. Le gouvernement fournit un effort considérable et, si Dieu le veut, nous sortirons de cette crise", a poursuivi le Premier ministre.

Par ailleurs, le chef du gouvernement a qualifié de "très bonne" sa réunion dans l'après-midi avec M. Bassil, démentant toute détérioration de ses relations avec le leader du CPL, alors que les relations entre la formation aouniste et le Courant du Futur de M. Hariri sont en dents de scie depuis plusieurs semaines.

Les deux partis ont conclu, en 2016, une entente politique. Mais ces derniers jours, la relation entre le Futur et le CPL a été mise à mal par des échanges de tweets violents entre les députés Ziad Assouad (CPL) et Hadi Hobeiche, ce qui a poussé le directoire du Futur à annuler une rencontre, prévue le 9 octobre, entre le chef du CPL et les cadres de la formation haririenne. Lors de la séance parlementaire de la semaine dernière, des députés du CPL avaient par ailleurs attaqué le Premier ministre sur le terrain de ses prérogatives constitutionnelles, allant jusqu’à remettre en cause d’une manière inédite la qualité du Premier ministre à représenter le gouvernement.