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Agenda - Conférence de presse

Coup d’envoi hier de la 8e édition du Choix Goncourt de l’Orient

Trente-deux universités représentant onze pays de la région participent à ce concours littéraire francophone.

Lors de la conférence de presse du lancement du Choix Goncourt de l’Orient.

C’est un événement devenu annuel : la 8e édition du prix littéraire Le Choix Goncourt de l’Orient a été officiellement lancée hier lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Smallville, Badaro. Parrainé par la direction régionale de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’Institut français du Liban, ce prix régional se terminera par l’annonce du résultat lors du Salon du livre francophone de Beyrouth, qui se tiendra au BIEL, à Furn el-Chebback, du 9 au 17 novembre 2019, en présence des deux académiciens Goncourt Bernard Pivot et Paule Constant.

Visant à promouvoir la littérature francophone contemporaine, cette manifestation culturelle comporte plusieurs volets : d’abord, les étudiants des 32 universités partenaires disséminées dans tout le monde arabe reçoivent les 15 livres sélectionnés par l’académie Goncourt, et effectuent un travail préliminaire sur chacun d’entre eux. Ensuite, huit œuvres sont retenues, toujours par l’académie (voir par ailleurs), et les universités partenaires forment alors des jurys étudiants qui délibèrent durant un mois pour choisir leur auteur préféré. C’est à l’occasion du Salon du livre francophone qu’un grand jury étudiant se rassemble, composé des représentants de chaque jury participant, et choisit le vainqueur de l’édition après les débats. Celui-ci se verra remettre en récompense son œuvre traduite en arabe.

L’édition ne s’arrête pas là pour autant : par la suite, les étudiants qui ont participé aux jurys pourront assister à des ateliers d’écriture animés par l’écrivaine Salma Kojok. Depuis deux ans maintenant, l’auteure francophone prolonge ce Goncourt oriental au Liban et désormais en Jordanie : les textes rédigés par les participants à cette occasion, en lien avec la thématique générale de l’œuvre, sont compilés dans un recueil offert l’année suivante au gagnant du concours. Cette année donc, David Diop, auteur de Frères d’âme, qui a remporté l’édition de 2018, recevra un exemplaire de ce recueil de la part du grand jury, avant de céder sa place au nouveau lauréat.

Le prix du Choix Goncourt de l’Orient connaît une notoriété grandissante, comme le notaient Hervé Sabourin, directeur régional de l’AUF, et Ina Pouant, directrice adjointe de l’Institut français du Liban. Des 14 prix Goncourt dans le monde, celui de l’Orient est devenu une référence. Outre son rayonnement régional qui amène des participants de tous les horizons, comme le montre le retour de l’université de Gaza dans les participants, l’annonce de la présence des deux académiciens lors de la remise du prix témoigne de son importance. Les responsables de la conférence ont également insisté sur le rôle de cet événement pour l’écriture en général : à l’heure où la littérature papier connaît une régression, il est capital de maintenir des occasions comme celles-ci où elle peut encore s’exprimer et permettre des rencontres autour de sujets communs. La note finale donnée par Salma Kojok, absente de la conférence mais qui s’est adressée au public à distance, va dans ce sens : « Du Soudan à la Palestine, de Djibouti au Liban, de l’Arabie saoudite à l’Iran, les romans traversent les lignes établies et bousculent les frontières. » La lecture reste ainsi un espace de liberté, une échappatoire dans laquelle se rencontrent des étudiants à travers tout le monde arabe.

La 8e édition en chiffres

– 11 pays représentés (Arabie saoudite, Djibouti, Égypte, Émirats arabes unis, Irak, Iran, Jordanie, Liban, Palestine, Soudan, Syrie).

– 32 universités impliquées.

– 37 jurys étudiants créés.

– Plus de 400 étudiants mobilisés.

– Plus de 100 chroniques littéraires rédigées par les étudiants.

La sélection du Goncourt

Le ghetto intérieur, de Santiago H. Amigorena (P.O.L.).

Le ciel par-dessus le toit, de Natacha Appanah (Gallimard).

Un dimanche à Ville-d’Avray, de Dominique Barbéris (Arléa).

La part du fils, de Jean-Luc Coatalem (Stock).

Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, de Jean-Paul Dubois (L’Olivier).

Rouge impératrice, de Léonora Miano (Grasset).

La terre invisible, d’Hubert Mingarelli (Buchet Chastel).

Soif, d’Amélie Nothomb (Albin Michel).

Extérieur monde, d’Olivier Rolin (Gallimard).


C’est un événement devenu annuel : la 8e édition du prix littéraire Le Choix Goncourt de l’Orient a été officiellement lancée hier lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Smallville, Badaro. Parrainé par la direction régionale de l’Agence universitaire de la francophonie (AUF) et l’Institut français du Liban, ce prix régional se terminera par l’annonce du...