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Agenda - HOMMAGE à Jad Salem

Quelle belle leçon tu nous as offerte !

Toi qui as redéfini l’héroïsme. Toi qui as marqué la vie par ta sincérité, loyal jusqu’au bout. Tu t’en vas ; non pas en ayant perdu la guerre, mais en levant à bout de bras un beau drapeau blanc, symbole de paix. Vainqueur et conquérant.

Ton rire résonne encore entre les murs de Jamhour… Mais ce soir, nous tremblons tous, déboussolés sans toi. Le nord, le sud, l’est et l’ouest se confondent et les directions se perdent. Mais nous retrouverons nos chemins ; parce que toi, Jado, tu sais réunir. Toi, pour qui la vie n’a pas été un long fleuve tranquille, tu es resté le plus noble des capitaines, à toujours nous rassurer quand c’était toi qui souffrais ! Stoïque. Comme un loup.

Tu as su mener ta barque, non sans douleurs ou sacrifices, toujours là où le cœur était. Et quelle belle destination tu nous as tous fait visiter. Quelle belle leçon de vie tu es.

Jado, le ciel de Beyrouth, ce soir, saigne de ton départ. Le ciel est rouge comme on l’a rarement vu; rouge de colère, car le monde a perdu un excellent ami, un fils remarquable, un frère exemplaire, un homme au sens profond du terme. Un puits de valeurs. D’écoute. De soutien. D’entraide. Le ciel est rouge comme le feu qui marque, sur son chemin, tout ce par quoi il passe. Tout comme toi mon Jado... Le ciel de Beyrouth, ce soir, oui, il te fait honneur.

Puissant, combatif, inoubliable.

Puissant. Combatif. Inoubliable.

Jado, six longues années, soixante-deux longs mois, près de deux mille cent soixante heures où tu te battais contre ce cancer. Et qui sommes-nous, pour pleurer ton soulagement ?

Aujourd’hui, nous te devons d’être courageux, parce que toi, tu es un condensé de courage et d’amour.

Jado, oui, tu es sans conteste le garçon le plus intelligent et le plus généreux que j’aie eu la chance de connaître. Tu es un souffle de vie, un élan d’espoir, un bonheur qui lutte pour trouver sa place. Tu es la preuve concrète que tout est surmontable, que l’impossible n’existe pas, que les rêves sont atteignables, que la vie est belle. Et comme il est ironique que l’on t’arrache si tôt à cette dernière...

Et il restera de toi ce que tu as donné.

Toi, mon Jado, il est temps que tu voles, que tu te sentes léger, doux, en paix. Et comme toujours, tu as pris de l’avance sur nous tous!

Oui. Le silence, l’absence, le déchirement, l’injustice, le manque.

Oui, Jado. Mais qui sommes-nous pour pleurer ton soulagement ?

Youmna GEHA

Toi qui as redéfini l’héroïsme. Toi qui as marqué la vie par ta sincérité, loyal jusqu’au bout. Tu t’en vas ; non pas en ayant perdu la guerre, mais en levant à bout de bras un beau drapeau blanc, symbole de paix. Vainqueur et conquérant.Ton rire résonne encore entre les murs de Jamhour… Mais ce soir, nous tremblons tous, déboussolés sans toi. Le nord, le sud, l’est et...