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Campus - PUBLICATION

Étudiants de l’USJ, tentez l’expérience du journalisme !

« Campus-J », le journal des étudiants de l’USJ, est actuellement en pleine refonte. S’adressant à l’ensemble des 12 650 étudiants répartis dans toutes les facultés de l’université jésuite, un appel à recrutement a été posté le 20 août sur le site du journal et les réseaux sociaux.

De gauche à droite, les corédactrices en chef de « Campus-J », Valérie Zogheib et Dina el-Ahdab.

« Nous recrutons des rédacteurs, des correcteurs et un chargé de contenu visuel. » Telle est l’annonce que l’on peut lire sur le site www.campus-j.news et les réseaux de Campus-J depuis le 20 août, et que Dina el-Ahdab, 24 ans, ancienne responsable de communication et actuellement corédactrice en chef de Campus-J, partage aujourd’hui avec le reste des étudiants de son université.

Diplômée d’une licence en biochimie du campus du Liban-Nord (CLN) et d’un master en génomique et protéomique de l’USJ, actuellement en thèse en cotutelle avec Paris VI Sorbonne et l’USJ, elle participe de plain-pied au renouveau du journal des étudiants de l’USJ dont elle est désormais corédactrice en chef, et dans lequel elle écrit régulièrement depuis 2015. « Campus-J est une plate-forme qui existe pour que tous les étudiants de l’USJ puissent s’exprimer librement. On espère que toutes les facultés contribueront à participer à son renouveau au sein de l’université et même en dehors », s’enthousiasme-t-elle.

Le journal, qui compte se moderniser sur internet en ajoutant des supports visuels, n’attend à présent qu’une chose pour relancer les impressions papier, qui ont été arrêtées précocement : un engouement des étudiants pour l’écriture et l’envoi d’articles. « Les étudiants s’expriment trop peu, et ça c’est vraiment dommage. Il faut que la jeune génération parle, c’est elle qui fera bouger les choses. »

Il faut dire que Campus-J dispose à présent d’un argument solide pour motiver les troupes : le service de la vie étudiante (SVE) s’est chargé de considérer leur activité comme étant un vrai job étudiant rémunéré. « Depuis que les articles sont payés, le journal a repris son activité », a déjà pu constater Dina el-Ahdab. Travailler son esprit critique, d’analyse, de synthèse, ou encore s’exercer à l’écriture, tout en étant payé... plusieurs étudiants ont d’ores et déjà été convaincus par l’intérêt de la chose.

Quant à Valérie Zogheib, ancienne rédactrice et correctrice au sein de Campus-J nommée cette année corédactrice avec Dina el-Ahdab, elle insiste sur le fait que « Campus-J est le journal où tous les étudiants échangent librement leurs idées sur divers sujets. Notre mission principale est de veiller à ce qu’il en reste ainsi. Dina et moi avons mis en place de nombreux plans afin de dynamiser ce journal qui nous tient à cœur : nous espérons que les étudiants de l’USJ seront aussi motivés que nous le sommes ». Après l’obtention d’une licence en traduction de l’École de traducteurs et d’interprètes de l’USJ Beyrouth, Valérie Zogheib commence cette année sa deuxième année de master en traduction pleine d’espoir. « De l’engagement, de la persévérance et du dévouement… Voilà ce qui aidera le journal à fleurir de nouveau », assure-t-elle.


Les défis de la presse écrite

En cinq ans d’existence, Campus-J, journal de campus, a finalement dû relever des défis qui ne sont pas étrangers aux plus grands titres de la presse internationale.

Lorsque le journal estudiantin est lancé en 2014 sous l’impulsion du recteur, le père Salim Daccache, on parle d’un bimensuel tiré à 13 000 exemplaires qui suscite l’enthousiasme de nombreux étudiants. Pourtant, dès la deuxième parution, une interruption prolongée de la publication vient enrayer cet engouement : suite à l’impossibilité de trouver des sponsors, Campus-J connaît sa première crise. Dès lors, le journal sera exclusivement subventionné par l’USJ. Un deuxième coup, celui-là plus inquiétant encore que le financier, fera mettre au journal un genou à terre : le désintérêt que les étudiants montrent vis-à-vis de l’écriture et de la lecture. « Certaines années, comme 2017 et 2018, nous recevions vraiment peu d’articles », déplore Dina el-Ahdab. Dès lors, le journal ne sera plus imprimé en version papier et devra se contenter de vivoter sur internet.Les causes de la démotivation des étudiants ? On évoque les partiels, les examens qui prennent beaucoup de temps... « Le problème vient surtout de la nouvelle génération : elle n’aime ni lire ni écrire. Les jeunes veulent quelque chose de rapide, et directement obtenir la conclusion sans passer par un effort de lecture préalable. C’est d’ailleurs pour cette raison que nous avons réduit la taille des articles à 350 mots maximum », explique la jeune femme. Attention, ajoute-t-elle, ce n’est pas parce qu’un article obtient beaucoup de « j’aime » sur Facebook ou Instagram, qu’il est vraiment lu. « Tous les gens qui “aiment” un article sur Facebook, ne l’ont par forcément lu. Néanmoins, les réseaux sociaux restent notre point fort pour atteindre le plus grand nombre d’étudiants : près de 1 500 étudiants qui aiment la page, et nous sommes en mesure de développer ce réseau », souligne toutefois Dina el-Ahdab, qui affiche une belle détermination, à l’instar de la collègue Valérie Zogheib, face aux multiples défis que l’équipe de Campus-J doit relever.


Pour mémoire

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