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Moyen Orient et Monde - Nucléaire

Téhéran évoque des « points d’accord » avec Macron

Le pétrolier iranien « ne se dirige pas vers la Grèce », selon Athènes.

Le chef de la diplomatie iranienne, Javad Zarif, était en Norvège hier. NTB Scanpix/Stian Lysberg Solum/ via Reuters

Le chef de la diplomatie iranienne a fait état hier, à la veille d’une rencontre avec le président français, de « points d’accord » avec Emmanuel Macron, qui cherche à sauver l’accord sur le nucléaire iranien fragilisé par le retrait américain. « Le président Macron a contacté le président (iranien Hassan) Rohani avec diverses propositions et le président Rohani m’a chargé d’aller rencontrer le président Macron pour savoir si nous pourrons finaliser certaines de ces propositions afin de permettre à chacun de s’acquitter de ses obligations en vertu du JCPOA (l’accord sur le nucléaire) », a dit Mohammad Javad Zarif. « C’est l’occasion d’examiner la proposition du président Macron et de présenter le point de vue du président Rohani, et de voir si nous pouvons trouver un terrain d’entente. Nous avons déjà des points d’accord », a-t-il ajouté.

Signataire de l’accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, la France conduit les efforts européens pour sauver le texte depuis le retrait unilatéral du président américain Donald Trump en mai 2018, suivi du rétablissement de sanctions draconiennes contre Téhéran. Conclu entre l’Iran et le groupe 5+1 (États-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne), l’accord avait permis la levée d’une partie des sanctions en échange de l’engagement iranien de ne pas se doter de l’arme nucléaire.

En réponse au retrait américain et à l’incapacité des Européens à l’aider à contourner les sanctions, Téhéran a arrêté en juillet de respecter certains de ses engagements pris aux termes de l’accord. L’Iran a menacé de s’affranchir d’autres obligations si les États parties à l’accord ne parviennent toujours pas à l’aider à contourner les sanctions, notamment pour vendre son pétrole. Ces mesures « peuvent être annulées dès que l’Europe se conformera à ses obligations du JCPOA », a répété M. Zarif hier.

Crise des tankers

La crise a également entraîné une crise des tankers entre l’Iran et d’autres pays. L’arraisonnement du pétrolier Grace 1 avait provoqué une grave crise diplomatique entre Londres et Téhéran. L’Iran a saisi 15 jours plus tard un pétrolier britannique, le Stena Impero, dans le détroit d’Ormuz. Rebaptisé Adrian Darya, le pétrolier qui est passé sous pavillon iranien, a été relâché. Immobilisé depuis le 4 juillet au large de Gibraltar, ce navire avait levé l’ancre dimanche avec pour destination officielle Kalamata. Adrian Darya, soupçonné de transporter du brut en Syrie et dont les États-Unis souhaitent l’arraisonnement, « ne se dirige pas vers la Grèce », a indiqué hier le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, en visite en France. L’Adrian Darya « ne se dirige pas vers la Grèce et on n’a pas de demande de permis d’amarrage dans un port grec », a déclaré M. Mitsotakis, interviewé sur France 24. « Ce qu’on sait, c’est que le navire ne se dirige pas vers un port grec », a ajouté sans plus de précisions le chef du gouvernement, en visite à Paris où il est reçu par le président français Emmanuel Macron.

Le pétrolier, qui transporte 130 000 tonnes de brut, avait indiqué comme destination Kalamata, dans le sud de la péninsule grecque du Péloponnèse, mais il est « trop grand pour jeter l’ancre dans un port grec », avait déclaré mercredi le ministre adjoint grec des Affaires étrangères, Miltiadis Varvitsiotis. Athènes « ne souhaite en aucun cas faciliter le transport du pétrole en Syrie », avait-il insisté, soulignant que les autorités grecques avaient « subi des pressions » de la part des États-Unis.

Selon le site internet de suivi MarineTraffic, il se trouvait hier au large de Skikda, dans l’est de l’Algérie. Selon des experts grecs interrogés par l’AFP, le tanker pourrait vouloir transférer sa cargaison de brut sur des pétroliers plus petits, une opération dite de « ship-to-ship », qui a souvent lieu dans les eaux internationales près de la Grèce, de Chypre ou de Malte. Chypre serait une « destination alternative », a rapporté hier le Wall Street Journal (WSJ), soulignant que le navire était à court de carburant. Mais Chypre n’était pas disposée à secourir le bateau, selon des professionnels du secteur, cités par le WSJ.

Source : AFP

Le chef de la diplomatie iranienne a fait état hier, à la veille d’une rencontre avec le président français, de « points d’accord » avec Emmanuel Macron, qui cherche à sauver l’accord sur le nucléaire iranien fragilisé par le retrait américain. « Le président Macron a contacté le président (iranien Hassan) Rohani avec diverses propositions et le président...

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