Réconciliation interdruze : le bloc joumblattiste se dit "rassuré"

Le bloc parlementaire du Parti socialiste progressiste, présidé par le député Taymour Joumblatt, s'est dit rassuré jeudi, à l'issue de sa réunion hebdomadaire, après la réconciliation inter-druze qui a eu lieu le 9 août entre Walid Joumblatt et son rival Talal Arslane, mettant fin à la crise née des affrontements meurtriers de Qabr Chmoun, dans le caza de Aley.

Le groupe se dit "rassuré de l'ambiance qui découle de la réconciliation qui a eu lieu à Baabda", et salue tous les efforts qui ont été déployés en ce sens, rendant hommage à l'armée libanaise et aux forces de l'ordre pour le maintien de la sécurité, peut-on lire dans son communiqué. Le bloc affirme ensuite son attachement à "la bonne marche du travail de la justice (...)".

Le 30 juin, des affrontements armés avaient éclaté à Qabr Chmoun (caza de Aley) entre des partisans des rivaux druzes Walid Joumblatt et Talal Arslane, alors que Gebran Bassil effectuait une tournée partisane dans la région ce jour-là. Ces affrontements ont fait deux morts et provoqué une crise politique qui a paralysé le gouvernement pendant 40 jours, avant qu'une réconciliation inter-druze ne soit scellée sous les auspices du chef de l’État, Michel Aoun, le chef du gouvernement, Saad Hariri, et le président du Parlement, Nabih Berry.

Par ailleurs, le bloc joumblattiste a abordé la question de la crise des déchets qui secoue le Liban-Nord et menace Beyrouth et le Mont-Liban.

La formation a ainsi appelé "tout le monde à adopter une position unifiée afin de résoudre cette crise, loin des calculs étroits" et estimé que "la situation ne supporte plus de retard quant aux solutions".

Le gouvernement réuni jeudi sous la présidence du chef de l'Etat Michel Aoun à Beiteddine a approuvé l'expropriation d'un terrain pour décharger provisoirement les déchets des quatre cazas du Liban-Nord en crise. La crise dans les cazas de Zghorta, Bécharré, Minié-Denniyé et Koura avait été provoquée par la fermeture inopinée d’une décharge sauvage dans un terrain privé à Adwé, qui a accueilli les déchets de ces quatre cazas pendant treize ans. Depuis, les ordures jonchent les rues, sauf à Bécharré où un terrain non aménagé a été mis à la disposition des municipalités pour y entreposer les poubelles.