Qabr Chmoun : Bassil veut poursuivre sa tournée dans la Montagne

Le chef du Courant patriotique libre (fondé par le chef de l'Etat, Michel Aoun), Gebran Bassil, a annoncé mardi qu'il comptait poursuivre sa tournée dans la Montagne, interrompue le 30 juin par les incidents de Qabr Chmoun dont sa visite était selon certains le catalyseur.

"Nous avons bien l'intention de faire une deuxième visite dans la montagne et nous insistons pour terminer la tournée dans la région de Khaldé et du Chouf, dans un esprit d'amitié et de coopération" entre les différentes parties, a annoncé M. Bassil à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc du Liban Fort (composé des députés du CPL et de ses alliés). 

C'est lors de la tournée de M. Bassil dans le Chouf que des échanges de tirs avaient eu lieu entre partisans des deux rivaux druzes, le chef du Parti socialiste progressiste Walid Joumblatt, et le député druze, allié de M. Bassil, Talal Arslane. Ces affrontements, dont beaucoup estiment qu'ils ont été provoqués par des propos de Gebran Bassil sur la guerre de la Montagne (dans les années 80) avaient fait deux morts parmi les partisans du Parti démocrate libanais de M. Arslane. Ils ont été à l'origine d'un long blocage gouvernemental de plus d'un mois, avant que les deux rivaux druzes ne se réconcilient, au palais présidentiel. 

M. Arslane, qui fait partie du bloc aouniste et était présent à la réunion hebdomadaire, a indiqué avoir "rapporté aux participants les détails de la réunion (de réconciliation) qui a eu lieu à Baabda". "Nous avons souligné la nécessité de mettre en place un plan sécuritaire sérieux dans les régions de la Montagne, afin d'y assurer la sécurité et la stabilité", a-t-il ajouté, insistant sur le fait que "la paix civile est une ligne rouge".  

Par ailleurs, le chef du CPL a déclaré qu'il était temps que le gouvernement "se remette au travail de façon productive" et suggéré de mettre le pays "en état d'urgence" économique. "Nous devons nous concentrer sur le sauvetage de la situation économique", a-t-il affirmé, appelant les responsables à convoquer "un dialogue qui oblige tout le monde à appliquer les réformes".