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Qabr Chmoun : les revendications d'Arslane sont inconstitutionnelles, estime le Futur


La députée Bahia Hariri, présidant une réunion du bloc du Futur, le 30 juillet 2019, à la Maison du Centre, à Beyrouth. Photo Ani

Le bloc parlementaire du Futur a exhorté mardi les différentes parties politiques à cesser d'envoyer au Premier ministre, Saad Hariri, des "messages posant des conditions" à la tenue d'un éventuel Conseil des ministres, estimant que toute tentative d'imposer un point à l'ordre du jour des réunions du gouvernement est "inconstitutionnel". Le bloc du Futur répondait, sans le nommer, au député druze Talal Arslane qui avait réclamé la veille que la saisine des incidents de la Montagne du 30 juin par la Cour de justice, un tribunal d'exception, soit le premier point à l'ordre du jour du futur Conseil des ministres.

Suite aux incidents du 30 juin dans la Montagne, au cours desquels des tirs ont opposé des partisans du Parti démocrate libanais de Talal Arslane, dont deux ont été tués, et des partisans du rival druze de M. Arslane, Walid Joumblatt, le chef du gouvernement Saad Hariri a pris l'initiative de ne pas convoquer le Conseil des ministres afin d'éviter d'attiser les tensions entre les différentes parties impliquées. 

"Il est de l'intérêt national que le Conseil des ministres reprenne rapidement ses réunions, mais les usages constitutionnels veulent qu'il faut cesser d'envoyer des messages à la présidence du Conseil posant des conditions à la convocation d'une réunion gouvernementale", ont exhorté, dans un communiqué, les députés du Futur à l'issue de leur réunion hebdomadaire. "Nous répétons, pour la millième fois, que seul le président du Conseil peut décider de la tenue ou pas des réunions du gouvernement et il est seul responsable de préparer l'ordre du jour". "Tout appel à imposer des sujets à l'ordre du jour est anticonstitutionnel et illégal", poursuit le texte. 

Lundi, Talal Arslane avait affirmé que le ministre représentant le PDL au gouvernement, le ministre d'Etat pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, serait "prêt à participer à un Conseil des ministres, pour autant que le premier point à l'ordre du jour soit la Cour de justice". "Si nous n'obtenons pas gain de cause" à l'issue d'un vote des ministres sur cette question, cela "ne posera pas de problème", avait-il déclaré.

Le bloc du Futur a par ailleurs salué la décision du président Michel Aoun de finalement signer la loi de finances de l'exercice 2019, qu'il avait d'abord refusé de parapher. "Il s'agit d'une avancée positive pour l'Etat et ses institutions", ont souligné les députés. 

Jeudi dernier, le président libanais avait refusé de signer la loi de finances à cause de l’article 80 du texte. Un alinéa de cet article prévoit que les lauréats du concours de la fonction publique, très majoritairement musulmans, puissent exceptionnellement intégrer les rangs des fonctionnaires. Ce refus de signer la loi de finances a été considéré par certains comme une violation de l'article 95 de la Constitution, estimant que cet article ne fait prévaloir les équilibres communautaires qu'aux seuls fonctionnaires de première catégorie.

Le bloc parlementaire du Futur a exhorté mardi les différentes parties politiques à cesser d'envoyer au Premier ministre, Saad Hariri, des "messages posant des conditions" à la tenue d'un éventuel Conseil des ministres, estimant que toute tentative d'imposer un point à l'ordre du jour des réunions du gouvernement est "inconstitutionnel". Le bloc du Futur répondait, sans le nommer, au...