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Sport - Cyclisme / Tour de France

Egan Bernal, le plus jeune et le premier Colombien vainqueur...

En cette année du centenaire du maillot jaune, Christian Prudhomme, le directeur de la Grande Boucle, s’est félicité du « plus beau Tour de France » qu’il ait eu à diriger.

Le cycliste colombien Egan Bernal (en tête), porteur du maillot jaune, roulant sous l’arc de triomphe, hier soir à Paris, juste avant de franchir la ligne d’arrivée sur les Champs-Élysées et être officiellement déclaré vainqueur de la 106e édition du Tour de France. Anne-Christine Poujoulat/AFP

Egan Bernal est devenu, hier soir, le plus jeune vainqueur du Tour de France cycliste de l’après-Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) et le premier Colombien à rallier en jaune les Champs-Élysées, où les sprinteurs se sont disputé en nocturne les dernières miettes d’une édition enflammée par les 14 jours en tête du coureur français Julian Alaphilippe. Après 128 km au départ de Rambouillet, l’aérien grimpeur colombien, qui n’y croyait « toujours pas » samedi, a pris la mesure de son accomplissement quand il a levé les bras devant l’arc de triomphe à Paris. Cette 21e et dernière étape a été gagnée par l’Australien Caleb Ewan, sa 3e étape sur ce Tour. Au classement final, le Colombien de la formation, Ineos, devance son coéquipier et vainqueur sortant, le Gallois Geraint Thomas (2e), et le Néerlandais Steven Kruijswijk (Jumbo, 3e).

Le triomphe de Bernal, la ville minière de Zipaquira, où il a grandi dans la cordillère des Andes orientales, l’a contemplé en grand format sur un écran géant dressé pour l’événement avant d’exulter au moment où l’enfant du pays, dans son étoffe jaune, a franchi samedi la ligne d’arrivée de Val-Thorens main dans la main avec Geraint Thomas.

Pour le prodige qui, à 22 ans, est donc devenu le plus jeune coureur de l’ère moderne à remporter le Tour, l’avenir paraît radieux. Même si l’on promettait aussi des victoires à la pelle à un certain Jan Ullrich quand il a gagné son premier – et unique – Tour à 23 ans, en 1997. Qu’importe, Bernal, avec ses lunettes XXL datées qui rappellent celles de Lucho Herrera (le premier coureur du pays à s’être révélé dans les années 1980), est devenu à jamais le premier Colombien à inscrire son nom au palmarès du Tour.

« Je suis très fier d’être colombien, nous méritons ce Tour, cela fait de nombreuses années que nous avons de très bons cyclistes, a souligné le maillot jaune. J’attends avec impatience le moment où je pourrai ramener ce maillot en Colombie. » Au pays, où le vélo est le deuxième sport le plus populaire après le football, le retentissement est colossal : « Grand @Eganbernal félicitations ! !! Incroyableeeeeeeee @LeTour vive la Colombie », l’a félicité le capitaine de l’équipe nationale de football, Radamel Falcao, dans un tweet liké 50 000 fois.

L’équipe Ineos – anciennement Sky– poursuit, elle, sa mainmise totale sur le Tour. Depuis son premier sacre en 2012, une seule édition lui a échappé : en 2014, quand Christopher Froome avait dû abandonner sur chute. Alors qu’on la disait plus vulnérable cette année, la formation britannique réalise à l’arrivée le doublé, comme en 2012, en plaçant deux coureurs sur les deux plus hautes marches du podium, d’où a été éjecté Julian Alaphilippe qui a toutefois été désigné à l’unanimité du jury et du public coureur le plus combatif du Tour.

La dernière marche, l’interminable montée vers Val-Thorens samedi (33 km d’ascension), a été trop haute pour le puncheur français, tombé à la 5e place. « C’est mon tempérament. Avec moi, c’est un peu tout ou rien, a balayé Alaphilippe. Si je faisais 2e, ou 50e, c’était la même chose pour moi, mais je me suis battu car je ne voulais pas avoir de regrets. » Vainqueur du classement de la montagne, le Français Romain Bardet a également affiché sa fierté « de ne pas avoir baissé les bras » après une première partie du Tour où il est apparu en perdition. Le maillot à pois qu’il a ramené à Paris est « celui de l’espoir », s’est-il réconforté.

L’équipe Movistar peut elle aussi se réconforter en se disant qu’elle remporte le classement par équipes, mais difficile de s’empêcher de penser que la formation espagnole, à la stratégie souvent illisible, aurait pu faire bien mieux avec trois coureurs à l’arrivée dans le top 10. Mission accomplie, en revanche, pour Peter Sagan qui a ramené pour la 7e fois à Paris le maillot vert du classement par point, un record absolu.

De son côté, le directeur du Tour, Christian Prudhomme, s’est félicité de « l’audace des champions » pour « le plus beau Tour de France » qu’il ait eu à diriger depuis qu’il en a pris les commandes en 2007. Il a évoqué un Tour « extraordinaire » et « inoubliable », en cette année du centenaire du maillot jaune. Interrogé sur l’édition 2020, qui partira de Nice, Prudhomme a donné rendez-vous au 15 octobre, jour de la présentation du parcours. Mais il a délivré quelques pistes : « Cette année, il y avait la volonté de monter très haut pour le centenaire du maillot jaune, symbole d’excellence. Cela montera moins haut l’année prochaine, sans aucun doute. »

Source : AFP

Egan Bernal est devenu, hier soir, le plus jeune vainqueur du Tour de France cycliste de l’après-Deuxième Guerre mondiale (1939-1945) et le premier Colombien à rallier en jaune les Champs-Élysées, où les sprinteurs se sont disputé en nocturne les dernières miettes d’une édition enflammée par les 14 jours en tête du coureur français Julian Alaphilippe. Après 128 km au départ de...

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