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Moyen Orient et Monde - Golfe

Nucléaire iranien : Paris, Londres et Berlin appellent à « arrêter l’escalade des tensions »

Le Royaume-Uni relâchera le pétrolier iranien s’il ne va pas en Syrie.

le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est inquiété hier de la montée des tensions au Proche-Orient. Stephane Mahe/File Photo/Reuters

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, les trois signataires européens de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, ont appelé ensemble hier à « arrêter l’escalade des tensions et reprendre le dialogue », selon un communiqué commun.

« Nous sommes préoccupés par le risque que le JCPOA (l’accord de 2015) ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées par les États-Unis et à la suite de la décision de l’Iran de ne plus appliquer plusieurs des dispositions centrales de l’accord », expliquent Paris, Londres et Berlin dans ce texte diffusé par la présidence française. « Par ailleurs, nos trois pays sont profondément troublés par les attaques auxquelles nous avons assisté dans le golfe Persique et au-delà, ainsi que par la détérioration de la sécurité dans la région. Nous pensons que le moment est venu d’agir de façon responsable et de rechercher les moyens d’arrêter l’escalade des tensions et de reprendre le dialogue. »

Pour la France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, « les risques sont tels qu’il est nécessaire que toutes les parties prenantes marquent une pause et envisagent les conséquences possibles de leurs actions ».

L’Iran avait décidé en mai, un an après le retrait unilatéral des États-Unis de l’accord international de 2015 visant à limiter son programme nucléaire, de cesser de limiter ses réserves d’eau lourde et d’uranium enrichi. Washington avait ensuite imposé de nouvelles sanctions à plusieurs secteurs économiques iraniens.

Téhéran a annoncé lundi 8 juillet désormais produire de l’uranium enrichi à au moins 4,5 %, un niveau prohibé.

« Alors que nous continuons de soutenir le JCPOA, sa poursuite dépend du plein respect par l’Iran de ses obligations », écrivaient hier les trois États européens, pour lesquels « des signes de bonne volonté sont nécessaires de toute urgence, de la part de toutes les parties ». L’accord de 2015 a été signé par le Royaume-Uni, l’Allemagne, la France, l’Union européenne, les États-Unis, l’Iran, la Chine et la Russie.

De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, s’est inquiété hier de la montée des tensions au Proche-Orient et a appelé à des gestes de « désescalade » de la part des États-Unis et de l’Iran. « Je constate que tout le monde déclare ne pas vouloir aller au sommet de l’escalade, que ce soit le président (iranien Hassan) Rohani, que ce soit le président (américain Donald) Trump, que ce soit même les responsables et les autorités du Golfe », a-t-il déclaré sur BFMTV. « Mais, là, il y a des éléments d’escalade qui sont inquiétants. Je dois dire que la situation est grave parce que la montée progressive des tensions peut aboutir à des accidents », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, le chef de la diplomatie britannique a informé samedi son homologue iranien que Londres laisserait repartir le pétrolier Grace 1 arraisonné la semaine dernière au large de Gibraltar si Téhéran apporte la garantie que celui-ci ne se rend pas en Syrie en violation des sanctions européennes. Trois jours après avoir accusé l’Iran d’avoir tenté de bloquer le passage d’un pétrolier britannique dans le détroit d’Ormuz, Jeremy Hunt a évoqué une discussion « constructive » avec Mohammad Javad Zarif, qui lui a assuré vouloir trouver une issue négociée à cette crise. « Je lui ai confirmé que notre préoccupation était la destination et non l’origine du Grace 1 et que le Royaume-Uni le laisserait repartir si nous obtenons la garantie qu’il ne se rend pas en Syrie », a écrit le ministre britannique sur Twitter.

L’Iran accuse Washington d’avoir fait pression sur son allié pour qu’il arraisonne le pétrolier chargé de 2,1 millions de barils de brut iranien, dans le cadre du bras de fer entre l’administration Trump et Téhéran.

Sources : agences

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne, les trois signataires européens de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015, ont appelé ensemble hier à « arrêter l’escalade des tensions et reprendre le dialogue », selon un communiqué commun.« Nous sommes préoccupés par le risque que le JCPOA (l’accord de 2015) ne se défasse, sous la pression des sanctions imposées...

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