Cent vingt et une femmes ont été tuées en 2018 en France par leur conjoint ou ex-compagnon, soit une tous les trois jours, selon des données communiquées mercredi par la délégation aux victimes, qui relève du ministère de l'Intérieur. Ce nombre, qui comprend les couples officiels (époux, concubins, etc.) ou non (amants, relations épisodiques...), est en légère baisse par rapport aux 130 féminicides recensés en 2017.
Le gouvernement a annoncé dimanche la tenue à la rentrée d'une grande consultation sur les violences conjugales, afin d'enrayer ce fléau, en promettant des mesures "concrètes". Un collectif féministe a déjà recensé 76 féminicides depuis le 1er janvier, ce qui accrédite l'hypothèse d'une tendance repartant nettement à la hausse.
Le nombre d'hommes tués au sein du couple est pointé en augmentation entre 2017 et 2018, passant de 21 à 28. "Ainsi, un décès criminel survient au sein du couple tous les deux jours et demi et une femme décède sous les coups de son partenaire ou de son ex-partenaire tous les trois jours", écrivent le ministre de l'Intérieur, Christophe Castaner, et la secrétaire d'État à l'Égalité femmes-hommes, Marlène Schiappa, dans un communiqué commun. Parmi les 28 hommes tués, 15 "avaient commis des violences antérieures" sur leur partenaire, selon l'"étude nationale relative aux morts violentes au sein du couple" réalisée par la délégation aux victimes. Sur les 121 féminicides dénombrés, 26 sont qualifiés en assassinat, 85 en meurtres et seulement 10 en violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.
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