Le bloc parlementaire du courant du Futur, la formation du Premier ministre Saad Hariri, a affirmé mardi que le chef du gouvernement était "le premier concerné" par l'établissement de l'ordre du jour du Conseil des ministres, dont la prochaine réunion est suspendue dans l'attente des contacts devant apaiser les tensions politiques nées des incidents armés de Qabr Chmoun, dans la Montagne, il y a plus d'une semaine.

Le 30 juin, alors que des partisans du Parti socialiste progressiste s'opposaient à la venue dans certains villages du caza de Aley, dans la Montagne druzo-chrétienne, de Gebran Bassil, des échanges de tirs ont eu lieu à Qabr Chmoun, entre le convoi du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib (membre du PDL de Talal Arslane et allié de M. Bassil), et des partisans joumblattistes. Deux personnes se trouvant dans le convoi de M. Gharib sont décédées des suites de leurs blessures. Le PDL affirme que les partisans du Parti socialiste progressiste ont "tendu un piège" au ministre Gharib et dénonce une tentative d'assassinat, tandis que le PSP affirme que ses partisans n'ont fait que répondre à des tirs provenant du convoi de M. Gharib.

"Le Conseil des ministres doit se réunir et son action ne saurait être paralysée pour quelque raison que ce soit. Dans ce contexte. Nous attendons que Saad Hariri tranche cette question cette semaine", indique un communiqué publié à l'issue de la réunion hebdomadaire du bloc.

"Saad Hariri est avant tout le premier concerné par l’établissement de l'ordre du jour du Conseil des ministres, et il est chargé par la Constitution de convoquer le Conseil des ministres. Tout propos contraire sort du cadre de la Constitution", ajoute le texte, alors que M. Arslane, allié du CPL, insiste pour que le gouvernement saisisse le Cour de justice pour trancher l'affaire des incidents de la Montagne.