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Liban - Partis

Affrontements de la Montagne : Bassil évoque un acte « prémédité »

Gebran Bassil lors de la réunion du CPL. Photo ANI

Le ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé hier que l’échange de tirs dans la Montagne druze qui a causé dimanche la mort de deux gardes du corps du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, qui était censé retrouver M. Bassil dans le cadre d’une tournée dans la région, était un « acte prémédité ». Tout en essayant de calmer la tension, le chef du CPL a toutefois insisté à poursuivre ses tournées partisanes sur le territoire libanais.

Lors d’une conférence de presse tenue à l’issue de la réunion du bloc parlementaire de sa formation politique, M. Bassil a évoqué également une « embuscade politique et sécuritaire ». « Les tournées que nous effectuons concernent le CPL et englobent toutes les régions, car le parti est présent dans toutes ces régions », a-t-il par ailleurs affirmé, afin de justifier sa présence dimanche dans le caza de Aley. « Nous ne prononçons que des propos qui font signe d’ouverture (...) et nous avons des partisans dans toutes les régions », a-t-il insisté.

M. Bassil est ensuite revenu sur le fil des événements qui ont précédé les affrontements de dimanche : « Nous avons commencé à recevoir des informations il y a deux jours à propos de jets de grenades et de propos politiques tendus, ce qui a poussé l’armée et les forces de sécurité à prendre des mesures. Alors que je me trouvais dans le village de Chemlane, j’ai reçu un appel du commandant en chef de l’armée qui m’a informé de rassemblements dans le village de Kfarmatta, et j’ai ensuite reçu un appel du ministre de la Défense. C’est à ce moment-là que je leur ai fait savoir que je ne souhaitais plus me rendre à Kfarmatta. Mais le ministre Saleh Gharib insistait à nous recevoir, c’est pour cela qu’il m’a rejoint, en guise d’amabilité. Je lui ai fait savoir que je ne souhaitais plus me rendre à Kfarmatta afin d’éviter des incidents. Nous ne voulions pas que l’embuscade sécuritaire et politique soit tendue, mais malheureusement cela est arrivé et des martyrs sont tombés. »

Le chef du CPL s’est ensuite défendu d’avoir provoqué les tensions dans la Montagne. « Il a été dit que ce qui s’est passé est dû à des propos tendus que j’aurais tenus, alors que mes propos dans les villages de Sofar et Kahalé n’étaient que positifs, a-t-il avancé. Mais malheureusement le bruit des balles étouffe désormais notre parole amicale. »

« Nous ne voulons ni ne pouvons éliminer ou encercler quiconque et nous ne nous laisserons pas aller à une discorde druzo-chrétienne. Mais les libertés d’expression et de croyance sont la base de la République, et nous ne pouvons accorder des concessions à ce niveau-là. Nous n’avons besoin de la permission de personne pour nous rendre dans nos maisons et nos régions et auprès de nos proches. Les appels au partenariat ne sont pas provocateurs, sauf pour ceux qui rejettent ce partenariat », a martelé M. Bassil. Il a estimé que « le pays n’avait pas intérêt à déboucher sur des affrontements, et nous voulons une véritable réconciliation, pas d’apparence ». « Pour cela, a-t-il poursuivi, elle doit se faire aux niveaux politique, sécuritaire, économique (...) et la vraie réconciliation est celle qui concerne les gens. La réconciliation, nous la vivons à travers la fermeture du dossier des déplacés. »

Le ministre des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a estimé hier que l’échange de tirs dans la Montagne druze qui a causé dimanche la mort de deux gardes du corps du ministre d’État pour les Affaires des réfugiés, Saleh Gharib, qui était censé retrouver M. Bassil dans le cadre d’une tournée dans la région, était un « acte...

commentaires (2)

BIEN DIT PREMEDITE... MAIS GENDRISSIMALEMENT LE PYROMANE !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 59, le 04 juillet 2019

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Commentaires (2)

  • BIEN DIT PREMEDITE... MAIS GENDRISSIMALEMENT LE PYROMANE !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 59, le 04 juillet 2019

  • "Nous ne voulions pas que l’embuscade sécuritaire et politique soit tendue" Cette phrase en dit long sur leurs intentions avant que cela n'arrive... Apres que chacun en déduisent ce qu'il veut...

    Pierre Hadjigeorgiou

    08 h 49, le 03 juillet 2019

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