Libération d'un Palestinien arrêté après sa participation au forum de Bahreïn

L'Autorité palestinienne a libéré un Palestinien arrêté après avoir participé à une conférence à Bahreïn sur le volet économique du plan américain pour le Proche-Orient, a indiqué dimanche sa famille.

Salah Abou Mayala, un homme d'affaires originaire de Hébron en Cisjordanie, a été arrêté pendant quelques heures samedi. Un de ses proches a indiqué à l'AFP que M. Abou Mayala était rentré chez lui.

L'homme d'affaires avait participé en début de semaine à la conférence de Bahreïn, boycottée par l'Autorité palestinienne pour qui elle était vouée à l'échec.

Selon une source de sécurité palestinienne, l'Autorité palestinienne à Ramallah a décidé d'arrêter les Palestiniens ayant participé à la conférence.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a assuré que M. Abou Mayala avait été libéré "grâce à la pression américaine". Son "seul crime a été de participer à une conférence économique visant à faire progresser l'économie palestinienne".

"Les Palestiniens sont prêts à poursuivre le conflit quel qu'en soit le prix, y compris si le prix à payer est le bien-être des Palestiniens", a-t-il accusé. "Nous, au contraire, nous continuons de renforcer nos liens avec le monde arabe, aujourd'hui comme hier, et cela bénéficie à tous".

La Maison Blanche a salué la libération de M. Abou Mayala, selon Jason Greenblatt, conseiller du président Donald Trump et l'un des architectes de la conférence de Manama.

L'administration américaine "a hâte" de reprendre les discussions avec ceux qui ont participé à la rencontre "et avec tous ceux qui souhaitent un meilleur futur pour les Palestiniens", a-t-il dit dimanche.

Si les plus importants hommes d'affaires palestiniens ont boudé la conférence, accusant Washington d'essayer d'utiliser son influence financière pour acheter leurs aspirations à un Etat, quelques uns s'y sont toutefois rendus, à titre individuel, comme Salah Abou Mayala.

Etait aussi présent à Bahreïn Ashraf Jaabari, un homme d'affaires controversé en raison de ses liens avec les colons israéliens.

Néanmoins, l'ensemble des organisations palestiniennes, dans un rare élan d'unité, a condamné la rencontre, co-organisée mardi et mercredi par les Etats-Unis dans le but de présenter le volet économique de leur plan censé régler le conflit israélo-palestinien, attendu de longue date.

Les dirigeants palestiniens accusent Washington d'un parti pris en faveur d'Israël et ont coupé tout contact formel avec l'administration Trump depuis que ce dernier a reconnu Jérusalem comme la capitale d'Israël, alors que les Palestiniens espèrent faire de Jérusalem-Est la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.