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Liban - Social

Grâce à Teach a Child, plus de 1 300 enfants ont accès à l’éducation

En son huitième anniversaire, l’ONG se félicite de son succès. Pour poursuivre sa mission, elle organise, demain soir, son dîner de gala annuel.

Des enfants bénéficiant de l’aide de Teach a Child dans une école à Mazraet el-Chouf. Photo Teach a Child

« Donner le droit à tous les enfants d’aller à l’école, de la petite section aux études supérieures, sans discrimination aucune. » Voilà le défi que Zaina Souaid, chargée du comité de sensibilisation au sein de l’ONG Teach a Child, ainsi que les 21 autres membres de l’association se sont lancé il y a huit ans. Pour ce faire, Mme Souaid multiplie les initiatives pour récolter des fonds : inciter les gens à donner leurs vieux vêtements pour les revendre à des prix défiant toute concurrence, organiser des expositions ou des galas, comme celui qui aura lieu demain soir dans les jardins du palais Sursock. « Chaque centime doit être utilisé pour aider un enfant », affirme cette Libanaise engagée. Car l’association grandit. En 2011, ils n’étaient que 110 élèves à bénéficier des aides de l’ONG, aujourd’hui ils sont 1 341 à avoir accès, grâce à l’ONG, à l’éducation, à travers 170 établissements aux quatre coins du Liban.

Dans le viseur de l’association, se trouvent les enfants appartenant aux classes les plus démunies de la société. Celles dont les enfants sont dans les rues, ou celles dont les familles se composent de « quatre ou cinq enfants avec un père qui peine à gagner plus de 600 dollars par mois ». Des enfants qui, souvent, cumulent les handicaps. À la misère économique, s’ajoutent celles d’ordre familial : alcoolisme, violence conjugale, exploitation infantile... « Les enfants qu’on envoie à l’école se sentent enfin insérés. C’est une grande occasion pour eux de sortir d’un quotidien souvent oppressif », explique Zaina Souaid.


Quatre cents dollars par an et par enfant

« C’est en achetant les fournitures scolaires avec mes enfants que j’ai eu le déclic et décidé de m’engager sur cette voie », se souvient Zaina Souaid, dont les trois enfants sont scolarisés dans le privé. « Je me suis dit que si, personnellement, je trouvais que les écolages étaient très chers, qu’en était-il des familles défavorisées ? » ajoute-t-elle.

Si on considère le système éducatif public comme égalitaire, puisqu’il est supposé être gratuit et obligatoire, il ne s’agit que d’une impression. En plus des fournitures, les parents doivent débourser les frais d’inscription, payer les uniformes et le coût des transports scolaires. En tout, cela représente 400 dollars par an et par élève, une somme entièrement prise en charge par l’association. De plus, si l’enseignement est obligatoire, il ne l’est qu’en théorie. « La loi existe mais pratiquement, elle n’a pas d’effets contraignants, car l’État n’a pas les moyens de soutenir les familles dans le besoin », confie la militante à L’Orient-Le Jour.

En huit ans, certains des enfants inscrits à l’école par Teach a Child ont atteint les études secondaires. L’association se targue d’avoir envoyé 83 élèves dans des universités. La majorité des élèves pris en charge s’arrête néanmoins au brevet ou s’oriente dans des cursus professionnalisants. Mais tout se joue dans les écoles de premier cycle où 900 élèves sur les 1 341 sont inscrits. Car c’est l’âge où « l’enfant se développe et où ses connaissances auront des effets durables et exponentielles pour sa vie future », souligne Zaina Souaid.


Pour mémoire

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