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Économie - Télécoms

Victime de Trump, Huawei voit plonger ses ventes

Huawei se retrouve au cœur de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Hector Retamal/AFP

Les sanctions de Donald Trump font souffrir le géant chinois des smartphones : mis à l’index aux États-Unis, Huawei subit une forte chute de ses ventes à l’étranger, l’obligeant à réduire sa production d’un tiers d’ici à la fin de 2020.

Lors d’une conférence au siège du groupe à Shenzhen (Sud), Ren Zhengfei, l’ancien ingénieur qui a fondé Huawei dans les années 1980, a révélé hier que l’entreprise avait enregistré une chute de 40 % de ses ventes de smartphones à l’international.

Une porte-parole du groupe a ensuite expliqué que cette baisse portait sur les mois de mai et juin, à la suite de la menace des États-Unis de placer Huawei sur une « liste noire » des entreprises auxquelles il est interdit de vendre de la technologie américaine sauf autorisation spéciale. Cette menace brandie mi-mai par l’administration Trump, qui soupçonne Huawei d’espionnage potentiel au profit de Pékin, fait l’objet d’un sursis à exécution de trois mois, soit jusqu’à mi-août.

À la suite des sanctions américaines, Huawei a fait l’objet en Chine d’appels patriotiques à acheter ses téléphones au détriment des marques étrangères. Huawei s’est hissé l’an dernier au deuxième rang mondial des ventes de téléphones portables, derrière le sud-coréen Samsung, mais devant l’américain Apple. Le groupe chinois dit avoir livré pas moins de 206 millions de téléphones, dont environ la moitié hors de Chine.

Guerre technologique

M. Ren a annoncé hier une baisse de 30 milliards de dollars de la production du groupe cette année et la suivante. Cette contraction colossale représenterait environ un tiers de la production de Huawei, au regard des ventes ayant atteint 721,2 milliards de yuans (soit 104 milliards de dollars) en 2018. Huawei se retrouve au cœur de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis, qui se double désormais d’une guerre technologique. Le mois dernier, les États-Unis ont interdit à leurs entreprises de fournir Huawei en équipements télécoms. Un coup très dur pour le groupe chinois, qui dépend des puces électroniques « Made in USA » pour ses smartphones.

Google a annoncé dans la foulée qu’il devrait cesser sa collaboration avec Huawei, à qui il fournit son système d’exploitation Android. Les futurs utilisateurs d’appareils Huawei n’auront ainsi plus accès à des services très populaires tels que la messagerie Gmail ou le service de géolocalisation Google Maps. Huawei a dit travailler à la mise en place de son propre système d’exploitation mais, de l’avis des experts, un tel projet, très coûteux, risque de s’avérer long à mettre en place et sans garantie de réussite. D’autres géants de l’internet comme Facebook, des télécoms comme le britannique Vodafone ou de l’électronique comme le japonais Panasonic ont également annoncé suspendre certains aspects de leur collaboration avec le chinois.

Washington s’inquiète surtout de l’avance prise par Huawei dans la fourniture d’équipements pour la 5G, la cinquième génération des communications mobiles. Huawei est considéré comme le leader mondial incontesté dans ce domaine.

Source : AFP


Les sanctions de Donald Trump font souffrir le géant chinois des smartphones : mis à l’index aux États-Unis, Huawei subit une forte chute de ses ventes à l’étranger, l’obligeant à réduire sa production d’un tiers d’ici à la fin de 2020.Lors d’une conférence au siège du groupe à Shenzhen (Sud), Ren Zhengfei, l’ancien ingénieur qui a fondé Huawei dans les années...

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