Rechercher
Rechercher

Dernières Infos - Liban

Bassil à Londres : Le Liban ne peut plus supporter le fardeau des réfugiés syriens

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil. Photo Ani

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, en visite en Grande-Bretagne, a réaffirmé mercredi que le Liban ne pouvait plus supporter le poids des réfugiés syriens.

"Nous avons 200 réfugiés syriens au kilomètre carré. La population de Palestiniens et de Syriens constitue plus de la moitié des Libanais, et on nous dit qu'il n'y a pas de solution en attendant une solution politique en Syrie. Nous refusons cela", a déclaré M. Bassil dans un discours devant la Chambre des lords à Londres. "Nous ne sommes plus en capacité de supporter le fardeau des réfugiés. Les aides accordées aux réfugiés contribuent à leur maintien, pas à leur retour", a-t-il ajouté.

Samedi, Gebran Bassil, qui parlait dans le cadre de la conférence Lebanese Diaspora Energy (LDE), avait affirmé qu'"il est naturel que nous défendions la main d’œuvre libanaise face à toutes les autres, qu'elles soient syrienne, palestinienne, française, saoudienne, iranienne ou américaine", lançant devant son auditoire : "Les Libanais avant tout !". Ces propos ont soulevé une tempête de protestations sur les réseaux sociaux, notamment dans les pays du Golfe, ainsi qu'au sein de la classe politique libanaise, les détracteurs de M. Bassil allant jusqu'à l'accuser de racisme.

Plus d'un million de réfugiés syriens, fuyant la guerre dans leur pays, sont installés au Liban. Les autorités libanaises estiment qu'il s'agit d'un trop lourd fardeau à porter et appellent à leur retour en Syrie. De nombreux responsables mettent en garde contre la pression exercée par les réfugiés et les travailleurs syriens sur le marché du travail libanais.

Dans cette allocution dans laquelle il a dressé un état des lieux du pays, notamment sur la situation économique, Gebran Bassil a déclaré que "le Liban ne renoncera pas à ses droits terrestres et maritimes".

Le secrétaire d’État adjoint américain David Satterfield, qui mène une médiation entre le Liban et Israël au sujet de leur contentieux frontalier bloquant l'exploration pour les hydrocarbures en Méditerranée, s'est entretenu mardi avec plusieurs responsables libanais. Les discussions avec ces derniers "ont atteint un stade crucial" et selon notre correspondante Hoda Chedid, le diplomate US, qui effectue depuis quelques semaines des navettes entre le Liban et Israël, devrait apporter une réponse israélienne aux propositions libanaises.

Le ministre libanais des Affaires étrangères, Gebran Bassil, en visite en Grande-Bretagne, a réaffirmé mercredi que le Liban ne pouvait plus supporter le poids des réfugiés syriens."Nous avons 200 réfugiés syriens au kilomètre carré. La population de Palestiniens et de Syriens constitue plus de la moitié des Libanais, et on nous dit qu'il n'y a pas de solution en attendant une solution...